Prévention – Sécurité – Défense – Résilience
Pour des Communes préparées
Samedi 18 Novembre 2023
Espace Michel Crépeau
Rue Clément Marot, 17137 Nieul-Sur-Mer

Prévention – Sécurité – Défense – Résilience
Pour des Communes préparées
Samedi 18 Novembre 2023
Espace Michel Crépeau
Rue Clément Marot, 17137 Nieul-Sur-Mer
École nationale des sous-officiers d’active
Le concept andragogique de la formation au comportement à l’ENSOA
Par Denis ROUSSEL – IHEDN Poitou-Charentes [Comité Deux-Sévriens]
Dans les précédents bulletins de l’AMOPA 79, nous vous avions présenté plusieurs innovations pédagogiques réalisées dans divers établissements scolaires du département. Cette année, nous avons souhaité vous faire découvrir la singularité et la modernité de la formation professionnelle supérieure de l’école nationale des sous-officiers d’active, sise à Saint-Maixent-l’École.
Créée en 1963, (*1) l’ENSOA est une école de commandement qui forme de futurs chefs, à la fois chargés du commandement de contact mais qui sont aussi des techniciens sur lesquels les officiers vont s’appuyer dans des domaines de spécialités très variés. Son cœur de métier est d’assurer la formation générale de tous les sous-officiers(active et réserve) dont l’armée de terre a besoin (38.500 sur un effectif total de 130.000 militaires). Sa mission principale est donc d’assurer la formation générale de 1er niveau (formation initiales), ainsi que la formation générale de 2ème niveau (formation de perfectionnement) de l’ensemble des sous-officiers de l’armée de Terre, quelle que soit leur spécialité. Elle composée de 600 personnels permanents (dont des enseignants de l’Éducation nationale), qui accueillent quotidiennement plus de 1300 stagiaires. Elle a formé plus de 150.000 élèves depuis 60 ans (*2) et, pour répondre aux enjeux actuels de la défense nationale et européenne (risques de guerre de « haute intensité »), dans notre monde instable et dangereux, elle formera de 6.000 à 7.000 élèves et stagiaires chaque année, d’ici 2026 (*3), répartis dans 5 bataillons (de 300 à 1200 soldats l’unité) constitués chacun de 2 compagnies (de 100 à 250 soldats chacune).
En 2009, elle est devenue la Maison-mère des sous-officiers, seule référente en France, en matière d’andragogie dans la formation des futurs cadres de l’armée de terre et des futurs formateurs du quotidien que sont les chefs (le galon de sergent est le premier de sous-officier). La formation générale de 1er niveau a été initiée en 1998 et celle des réservistes en 2005, avec une partie de la formation générale de 2ème niveau. Elle organise et évalue une formation générale et professionnelle, initiale et continue, exigeante.
Un partenariat avec de grandes écoles et une dimension internationale
La formation générale de 1er niveau a pour objectif de faire acquérir au futur sous-officier, quel que soit son recrutement (interne ou externe), un comportement se manifestant aux plans moral, physique et intellectuel, par une aptitude à commander, instruire et éduquer un groupe d’une dizaine d’hommes conformément à l’éthique militaire, au respect de la dignité des hommes et au respect des lois de la nation.
La formation initiale varie de 4 à 8 mois en fonction du recrutement
Durant sa scolarité, variant de 4 mois (25,5 ans en moyenne avec 75% de bac et 5,5 ans de service dans le corps de troupe dont 13% de femmes) à 8 mois (21,8 ans en moyenne recruté dans le civil avec 40% de bac+2, avec un taux de féminisation de 22%, en hausse de 1 à 2 % par an) selon son recrutement, le futur sous-officier cultivera savoir-faire et savoir-être (pour savoir agir), fermeté du caractère et capacité à maîtriser la force, dans le respect de la dignité humaine. Cette formation élémentaire de soldat et de chef, qui est au centre de la conquête de la supériorité opérationnelle de l’armée de terre, est complétée par une formation spécialisée de 1er niveau (en école de spécialité) et s’achève par l’attribution du Brevet de spécialiste de l’armée de Terre (BSAT).
La cérémonie de remise de galons symbolise l’achèvement de leur formation et donc leur aptitude à exercer de responsabilités humaines et techniques. (*4)
Certification professionnelle de niveau 5 : « Assistant management opérationnel »
La formation générale de 2ème niveau se présente sous la forme d’un stage de perfectionnement de 2 semaines. Elle consiste à fournir à chaque sous-officier les connaissances théoriques et les compétences tactiques, les méthodes de réflexion et les outils d’aide à la décision complémentaires à l’instruction dispensée lors de la formation initiale le rendant apte à remplacer son chef de section. Elle prépare ainsi le sous-officier, après 5 à 6 années de service, à sa deuxième partie de carrière qui le conduira progressivement à de plus hautes responsabilités. Cette formation est complétée par une formation technique de 2ème niveau (en école de spécialité) et se termine par l’attribution du Brevet supérieur de technicien de l’armée de Terre (BSTAT), qui confère à terme l’aptitude à exercer le commandement d’environ 30 hommes. La formation de 5 mois suivie de 3 semaines de stage lui permet d’obtenir une Certification professionnelle de niveau 5 : « Assistant management opérationnel ».
L’ENSOA est également responsable du suivi de la préparation de l’examen conditionnant l’accès à cette formation. Cette préparation d’une année se déroule au sein des formations d’emploi des candidats (enseignement à distance).
Préparations et concours, stages et formations
L‘ENSOA assure une préparation aux différents concours et examens qui jalonnent la carrière d’un sous-officier. Elle organise une préparation militaire supérieure annuelle d’une durée de trois semaines. En partenariat avec de grandes écoles (INSEEC et IPAG), l’école organise des préparations militaires découverte d’une semaine au cours desquelles des étudiants, futurs cadres d’entreprise, sont mis en situation de leadership et de prise de décisions dans un contexte de fatigue et de stress. Elle organise également différents stages comme le « stage annuel des Présidents des sous-officiers de l’armée de terre » ; celui des « Formateurs de formateurs » ou encore celui des « Référents instruction des régiments ». Elle participe par ailleurs à des journées « Enseigner la défense » avec des professeurs du public et du privé sous l’Égide du « Trinôme académique » (*5). Enfin, elle accueille chaque année scolaire une promotion mixte d’une cinquantaine de collégiens « Cadets de la défense ». Enfin, dans le cadre de la rénovation de l’approche partenariale entre l’armée de terre et des pays africains francophones, l’ENSOA accueille, depuis 2023, des élèves sous-officiers en provenance notamment de la République de Côte d’Ivoire, du Sénégal et du Gabon. Ce partage de compétences vise à contribuer concrètement à la stabilité régionale en Afrique centrale comme en Afrique de l’Ouest et à l’interopérabilité entre nos armées. Plusieurs autres délégations étrangères sont régulièrement accueillies dans cette école à la réputation internationale bien affirmée.
« L’École te formera dans un creuset d’acier… » (*6)
La direction générale de la formation comprend 3 divisions : la division « Formation au comportement et à l’enseignement général » ; la division « Instruction et entraînement militaire » et la division « Entraînement physique militaire et sportif ».
La formation au comportement militaire à l’aune des Forces morales est donc l’une des trois composantes essentielles (Savoir (10%), Savoir-faire (70%) et Savoir être (20%)) de la formation générale du militaire. Elle concerne tous les soldats et tous les niveaux hiérarchiques. Elle permet l’acquisition de compétences spécifiques indispensables aux militaires, à savoir : le commandement, le comportement, la pédagogie, l’éducation, la communication et le positionnement. L’enseignement de cette matière implique un investissement permanent et une exemplarité des cadres fédérant de manière immanente toutes les qualités du CHEF.
La formation au comportement militaire, qui est « le ciment de la formation » recherche le développement éthique de la personne suivant 4 axes : l’Homme, le citoyen, le soldat et le chef.
Clef de voûte des formations de ce cursus, elle en garantit la cohérence d’ensemble au travers des 5 savoirs suivants :
Cet enrichissement intellectuel et immatériel du sergent participe au « renforcement du lien à l’institution et au corps des sous-officiers et scelle les fondations de l’esprit guerrier ».
Cette mission de la formation au comportement militaire est renforcée par la mise en œuvre, depuis 2 ans, du projet pédagogique @ssiMili fondé sur un rythme d’apprentissage, qui possède 3 finalités : – Permettre aux élèves de comprendre et de mémoriser sur le long terme une formation dense dans un environnement nouveau ;
Le TTA 150 de 2022, Un référentiel d’animation de la politique métiers
Le « Texte toutes armes 150 », validé par la Direction des ressources humaines de l’armée de Terre (DRHAT) est un document destiné aux cadres de contact de l’armée de terre, de toutes les armes et services, leur permettant d’acquérir, de maintenir et d’enrichir les connaissances indispensables à l’exercice de leur métier. Dans le cadre de leur responsabilité liée à la fonction d’instructeur, d’éducateur, de formateur et de chef. Il se compose de 22 titres soit un peu plus de 3.000 pages. Dans le « Titre III : Le rôle du formateur » on y trouve les fondements de la formation militaire (programme, progression et procédure d’évaluation) ; la méthode et les outils pédagogiques de préparation d’une séance, ainsi que les conditions de réalisation d’une formation d’adultes de qualité.
Une pédagogie active qui utilise les sciences cognitives et des outils numériques
La cellule FCM est forte de 8 formateurs experts vise à faire de ces jeunes gens de futurs cadres « au contact » en maintenant toujours « l’Humain au centre du dispositif ». Cette composante de la formation initiale s’appuie sur les 4 piliers de l’apprentissage décrits par Stanislas DEHAENE (*7) que sont l’attention, l’engagement actif, le retour d’information et la consolidation mnésique. Elle développe et diffuse une pédagogie active innovante intégrant les sciences cognitives (*8) qui se traduit au quotidien au travers de 4 axes principaux :
a) l’adaptation où chaque face à face pédagogique propose « une rupture de rythme » afin de permettre la relance de l’attention. Cette rupture, libre de forme, se matérialise par l’utilisation d’outils numériques (Socrative ; Kahoot ; Plickers ; Mindomo et Mindmap pour les cartes mentales ; 2000 tablettes numériques, smartphones et logiciels d’apprentissage…) (*9) ou tout autres procédés plus traditionnels. De même, l’accès permanent (H24 et 7/7) à la Musette numérique du sous-officier (*10) permet aux stagiaires de différentes formations l’usage ad libitum de l’ensemble des cours, vidéos et tutoriels.
Ces applications sont utilisées de manière « programmée » : auto-évaluation avec feedback immédiat et corrections ; évaluer les stagiaires ; relancer leur attention (en milieu de cours) avec Plickers, par exemple et rendre plus attrayant pour les jeunes générations.
Chaque séance de formation a été repensée dans l’optique du « Moins mais mieux » afin d’alléger les cours tout en les recentrant sur les essentiels.
b) La mise en pratique renforcée de la topographie et de la tactique par des mises en situation. Des parcours tactiques permanents permettent aux élèves de s’entraîner au travers d’exercices du cadre d’ordres d’une équipe.
c) La personnalisation de la formation par la mise en place de temps de révision quotidiens intégrés à l’emploi du temps, durant lesquels les élèves réalisent des exercices ciblés destinés à les aider à préparer, mémoriser ou approfondir l’instruction dispensée. Ce créneau quotidien s’appuie sur l’emploi de moyens numériques individuels et permet un suivi au plus près de l’évolution des élèves, en particulier dans les cas de décrochage pour mettre en œuvre un suivi individualisé.
d) L’implication et l’adhésion des cadres formés aux nouveaux outils pédagogiques et sensibilisés à une approche bienveillante basée sur l’acceptation de l’erreur et l’engagement actif de l’élève.
L’École a aussi le projet d’utiliser des cours en ligne, des MOOC (Massive open online courses) qui sont des formations gratuites (initiales et continue), ouvertes et évolutives, interactives et ouvertes à tous, qui bénéficient des innovations issues du Web 2.0 et où l’apprentissage n’est plus vertical, de l’expert vers l’apprenant mais s’horizontalise grâce aux échanges entre apprenants et en lien avec l’équipe pédagogique (*11).
« Mieux apprendre à apprendre » et « Apprendre à mieux apprendre »
Cette pédagogie permet aux formateurs de « mieux apprendre à apprendre » et aux élèves d’« apprendre à mieux apprendre » donc de comprendre et de mémoriser plus profondément et durablement. Il s’agit de rendre les stagiaires acteurs de leur formation tout en facilitant leur accès aux supports, outils et didacticiels. Cette « permanence de la formation » permet également aux stagiaires de combler leurs lacunes plus facilement. In fine, cette formation spécifique professionnelle singulière vise à élargir, pour chaque soldat, sa capacité d’acquisition de forces morales pour le développement de compétences permettant l’adaptation, la résilience morale et physique, la gestion des situations complexes et la prise de décisions dans l’incertitude. Toutes connaissances et compétences transférables ensuite dans la vie civile et professionnelle.
L’utilisation expérimentale de l’intelligence artificielle
L’expérimentation en Intelligence artificielle consiste à tester, sur deux promotions de sous-officiers en formation générale de 2ème niveau, l’outil Deep Memory qui, à partir de flashcards (question/réponse) permet de réviser ses cours en s’interrogeant. L’Intelligence artificielle se situe donc ici à deux niveaux :
Cette pédagogie pro-active au service d’une formation qualifiante repose donc sur :
Ces outils sont utilisés également pour « enrichir » les présentations (Prezi ; Wooclap…) (*12)
Une formation professionnelle post bac reconnue en constante évolution
Nous l’avons vu, les cours sont conçus par une cellule d’officiers formateurs experts, qui intègre à son programme les TICE (techniques d’information et de communication de l’enseignement) et leur mise en œuvre à vocation à être systématisée. Cette évolution participe activement à l’avènement du combattant Scorpion (*13) et s’inscrit dans l’orientation prise par l’armée de terre dans son virage numérique. Les qualifications associées à la validation des acquis de l’expérience (VAE) permettent d’obtenir des équivalences dans le civil. La cellule FCM assure le suivi pédagogiques des instructeurs et travaille à finaliser des formations qualifiantes de cadre, en formation initiale, de formateur spécialisé confirmé et de concepteur pédagogique et formateur de formateur et même d’ingénieur de formation et responsable de projets. De même, elle s’investit dans des missions d’expertise auprès des lycées militaires et des Centres de formation initiale des militaires du rang (CFIM) notamment.
On peut malgré tout se demander si ces formations intensives, dispensées aux élèves dans des périodes d’apprentissage, si contraintes du fait de limites budgétaires, ne seraient pas encore plus efficaces avec une semaine ou deux supplémentaires, compte tenu des enjeux et de la masse de connaissances nouvelles qui leur est nécessaire d’assimiler, pour les traduire en compétences opérationnelles. Une formation générale de 3ème niveau pour devenir Chef de section sera proposée en 2024- 2025.
Les membres de l’AMOPA 79, invités par le général Alain Didier, commandant l’ENSOA, auront l’occasion de découvrir l’école et ses formations, in situ, avant d’assister à un baptême de promotion, le jeudi 9 novembre 2023.
Remerciements pour leur précieuse collaboration à :
Notes :
Comment, à la retraite depuis quelques années, passer du statut d’associé au titre d’une association régionale des auditeurs de l’IHDN au statut d’AUDITEUR sans critère d’âge ?
Tout simplement en suivant une session du cycle « Intelligence économique et stratégique » de l’IHEDN – École militaire, Paris.
Les formations IES de l’IHEDN bénéficient de l’intervention d’experts et d’institutions telles que le SGDSN et son nouveau service VIGINUM, la DGSE, la DGSI, la DRSD, TRACFIN, la Direction du renseignement douanier, le Ministère des affaires étrangères ou encore le PNF.
https://lnkd.in/eHGxvH9D
L’Union-IHEDN est le pôle fédérateur des associations d’auditeurs de l’Institut des hautes études de défense nationale.
Fondée en 1975, l’Union-IHEDN (as- sociation loi 1901) regroupe et fédère l’ensemble des 40 associations d’auditeurs de l’IHEDN, classées en grandes catégories :
• 2 associations nationales AA-IHEDN, 3AED-IHEDN
• 1 association thématique IE-IHEDN
• 32 associations régionales, métropolitaines et ultramarines
• 5 associations internationales Europe-IHEDN, Euromed-IHEDN, Afrique-IHEDN, AMLAT-IHEDN et AMO- IHEDN
L’Union-IHEDN a pour vocation de créer des synergies, renforcer la communauté des au- diteurs, susciter, développer et coordonner les activités menées par les associations afin de sensibiliser le plus grand nombre aux questions stratégiques et contribuer au rayonnement de l’esprit de défense.
Le maillage que les associations représentent sur le territoire national contribue au renforcement de la cohésion nationale.
Au sein de chacune des associations, soit 5242 membres cotisants composés de décideurs, hauts responsables des armées, de la fonction publique et du secteur privé ainsi que de jeunes actifs, poursuivent la réflexion qu’ils ont commencée lors de leur formation durant les sessions vécues à l’IHEDN.
Ils s’investissent dans de nombreux domaines et par exemple au service des enseignants et des élèves de l’Éducation nationale ainsi que des élèves de l’enseignement agricole et des étudiants de l’enseignement supérieur par le biais des trinômes académiques.
D’autres sont membres des différentes réserves, certains encore remplissent les fonctions de conseillers de défense. Dans ce cadre, ils sensi- bilisent les élus aux problèmes de défense, ap- portent leur expertise dans différents domaines dont l’intelligence économique, et mettent leurs compétences à disposition des préfets et des élus sur tout le territoire national ainsi que dans les DROM-COM.
En outre, l’Union-IHEDN publie trimestrielle- ment sa revue Défense. Chaque année elle or- ganise un forum des études https://www.union-ihedn. org/page/le-forum-des-etudes qui permet aux auditeurs de présenter la synthèse des travaux menés dans le cadre d’un thème annuel de réflexion et de la formation continue des associations.
Par son site internet, elle communique sur les activités à venir ou réalisées.
https://www.union-ihedn.org/category/note-de-position
La revue de presse « défense » hebdomadaire est aussi accessible en ligne.
https://www.union-ihedn.org/page/revue-de-presse
Suite à une volonté de l’AR de s’inscrire dans une démarche de proximité en donnant de la visibilité à ses actions, l’AR-18 a constaté un meilleur rayonnement local de l’association. Outre ses nombreuses activités, cela est dû à une évolution de ses modes de communication, notamment par l’utilisation du communiqué de presse.
Sur l’initiative de l’AR18, et en coopération avec la Délégation Militaire Départementale de Charente-Maritime, un rassemblement des correspondants défense des conseils municipaux du département a été organisé.
Études.
Pour la première fois, depuis plusieurs année, l’AR s’est investie dans un travail de réflexion sur le thème de la résilience (comité de la Charente). Cette étude est installée sur le site internet de l’AR.
L’AR-18 a en outre participé à la restitution des travaux du sujet national 2022 à Bordeaux.
Les Rallyes, des opérations majeures dans le cadre du Trinôme académique.
Service national universel.
Conférences et colloques.
Soutien aux sessions régionales.
Actions auprès de la communauté enseignante et de la jeunesse.
Hommage aux soldats et victimes civiles britanniques décédés suite au naufrage du Lancastria le 17 juin 1940 au large de Saint-Nazaire.
Par Gérald SIM – Professeur agrégé d’histoire-géographie au collège Pierre Mendès France de La Rochelle, chargé de cours à l’université de La Rochelle.
– Docteur en histoire contemporaine de l’Université de Nantes et spécialiste des relations franco-américaines au XIXe siècle.
– Auditeur de la 198e session en région (promotion « Capitaine Charles N’Tchoréré ») de l’Institut des hautes études de défense nationale (2014).
Le 16 juin 2023, les élèves de la classe de défense du collège Pierre Mendès France, dirigée par Gérald SIM, et les volontaires du 3e Régiment du Service militaire volontaire de La Rochelle ont souhaité rendre hommage aux soldats et aux victimes civiles britanniques décédés suite au naufrage du Lancastria le 17 juin 1940, en déposant au cimetière de Bois-Plage-en-Ré une urne contenant de la terre et des pierres provenant du Royaume-Uni. Voir [Annexe 1] et [Annexe 2]
En France, 41 cimetières, répartis en Loire-Atlantique, Vendée et Charente-Maritime, abritent les sépultures des victimes dont les corps ont échoués sur nos plages. Un mémorial commémoratif a été érigé à Saint-Nazaire.
En Charente-Maritime, 27 cimetières sont concernés dont celui de Bois-Plage-en-Ré qui dénombre 13 tombes. Voir [Annexe 3]
Cette manifestation mémorielle est organisée à partir de travaux réalisés par la classe de défense sous la conduite pédagogique de Gérald SIM. Cet évènement a eu lieu en présence de différentes autorités locales. Maire de la commune, conseiller départemental, DMD adjoint, le service départemental de l’ONaCVG de Charente-Maritime.
Paul MORIN, président de l’AR-18, assistait à la cérémonie accompagnée par Jean-Marc BRAULTde BOURNONVILLE, secrétaire du comité Aunis-Saintonge.
Détail de la cérémonie avec la présence des élevés de la classe de défense et également des volontaires du 3e RSMV de La Rochelle.
Déroulé de la cérémonie.
Le Lancastria sombre au large de Saint-Nazaire.
C’est l’une des plus grandes catastrophes maritimes de l’histoire.
Le 17 juin 1940, le paquebot britannique Lancastria sombrait au large de Saint-Nazaire, mortellement touché par les bombes de l’aviation allemande.
Mis en service en 1922 (sous le nom de Tyrrenhia puis rebaptisé en 1924), le navire de la Cunard, long de 168 mètres, venait d’embarquer des soldats britanniques fuyant l’avancée des troupes allemandes dans l’ouest de la France.
Après son appareillage, le Lancastria est attaqué à 15 h 50 par quatre avions Ju 88, qui parviennent à placer une bombe dans une des cheminées. Ce coup fatal provoque la perte du navire, qui coule en une vingtaine de minutes.
Officiellement, le naufrage fait 5 200 victimes, ce qui en fait le second plus meurtrier après celui du paquebot allemand Wilhelm Gustloff (plus de 5 300 morts), torpillé le 30 janvier 1945 par un sous-marin soviétique. Toutefois, selon certains historiens, la perte du Lancastria aurait, en réalité, fait quelques 7 000 victimes.
Tragédie confidentielle. Le nombre exact de ceux qui se sont trouvés à bord du Lancastria est inconnu.
Les documents de bord sont sous secret militaire pour 100 ans, c’est-à-dire jusqu’en 2040.
À l’annonce du naufrage, Churchill place sous secret la nouvelle du désastre, par la Defence Notice (D-Notice), afin de ne pas démoraliser davantage les citoyens britanniques.
Le même jour, l’armée française est complètement anéantie par l’armée allemande et l’annonce officielle de la capitulationde la France devant l’Allemagne d’Hitler est diffusée au même moment.
27 cimetières sont concernés en Charente-Maritime.
© Commonwealth War Graves
Communication de Sarah El Haïry
Secrétaire d’État chargée de la jeunesse et du SNU
—oo0oo—
Mesdames et Messieurs les secrétaires généraux des associations d’auditeurs de l’IHEDN,
Chers amis,
Madame Sarah El Haïry, secrétaire d’état chargée de la jeunesse et du SNU a souhaité vous adresser personnellement un courrier dans lequel elle reprécise ce qu’est le service national universel, son ambition et ses objectifs, car plus que jamais il est nécessaire d’encourager et développer la culture de l’engagement chez les jeunes.
Ce courrier a vocation à être largement diffusé auprès de vos membres, auditeurs et membres associés de vos associations, car tous n’ont pas forcément une idée claire de ce qu’est le service national universel, SNU dans lequel votre engagement pourra être davantage sollicité.
Sincères amitiés.
Jérôme de Labriffe – Président de l’Union-IHEDN
La commission Mémoire et Jeunesse de la FNAM
La commission mémoire, une des huit commissions de la Fédération nationale André-Maginot (FNAM), est placée sous l’autorité d’Henri Schwindt, président délégué de la FNAM, et repose sur deux pôles : Mémoire et Jeunesse.
La commission Mémoire représente le deuxième poste de fonctionnement de la Fédération. Elle a pour vocation principale la préservation et la transmission de la mémoire.
Sa nouvelle ambition : se tourner vers l’avenir en impliquant la jeunesse du pays. Elle l’amène à élaborer des partenariats pour faire vivre les valeurs de la République tout en relayant les messages de paix, d’engagement et de fraternité des « anciens » combattants vers les plus jeunes.
La Fédération nationale André-Maginot s’engage sur plusieurs chantiers dans sa mission de transmission de la mémoire en s’amarrant à plusieurs dispositifs dont le succès n’est plus à démontrer :
– Les Rallyes citoyens.
– Les Classes de Défense et de Sécurité Globales (CDSG).
– Les Cadets de la Défense.
En pièce jointe, une copie du dossier Mémoire et Jeunesse
[La Charte N° 1 – Janvier – Février – Mars 2022]
CHARTE-1-2022_Mémoire et Jeunesse_Web.pdf
L’original est aussi téléchargeable sur le site de la FNAM :
© https://www.federation-maginot.com/pour-relire-les-numeros-de-la-charte-2022-cliquez-sur-celle-que-vous-voulez-consulter/
L’association des auditeurs IHEDN Poitou-Charentes [AR-18] est une association reconnue d’intérêt général par la DDFIP de la Vienne (rescrit mécénat du 18/11/2021).
RNA : W863004988 – SIREN : 448 263 913 – AR-18 IHEDN Poitou-Charentes
Dans le cadre du Trinôme académique, l’association reçoit les allocations éligibles à ses activités :
En conséquence, la répartition des rôles est la suivante :
Procédures administratives.
Les bons de commande, les devis et les factures doivent distinguer l’adresse de livraison ou de la prestation de l’adresse de facturation.
Éléments de rédaction des demandes, par exemple :
Référence : Colloque Inter – Académique des 6 et 7 décembre 2023 à Poitiers
Exécution de la commande :
Article écrit le 24 mars 2023 par Nghia NGUYEN
– 180e promotion Cardinal de Richelieu
– Professeur au Lycée Jean Monnet (Cognac)
Manifestation annuelle organisée par le Trinôme académique (1) et les acteurs de la Défense (armées, Gendarmerie nationale, Police nationale, SDIS, protection civile, associations), le rallye citoyen a pour vocation de faire vivre concrètement la citoyenneté à travers un apprentissage de la cohésion et de l’engagement autour de l’Esprit de Défense. Il se déroule dans le camp militaire Broche situé sur la commune de Dirac, à une quinzaine de kilomètres au sud-est d’Angoulême.
Pilotés par la Délégation Militaire Départementale de Charente (DMD 16), les rallyes citoyens débutent par un lever de drapeau en présence des équipes lycéennes, des organisateurs des différents ateliers et de l’autorité publique représentée par le Préfet ou son second. À l’issue de cette ouverture, ce sont entre 15 et 20 ateliers que les élèves parcourent jusqu’en fin d’après-midi. Les activités présentées y sont variées allant du simple questionnaire au parcours d’obstacles en passant par du tir (plomb/laser) et les gestes de premiers secours. Utilisation d’une boussole et lecture d’une carte, portage d’un blessé sur un brancard, pose d’un garrot, maniement d’une lance d’incendie sont autant d’initiations dispensées sous forme d’épreuves chronométrées.
Tout en apprenant des gestes concrets dans une ambiance stimulante (port d’équipements, utilisation de matériels, sollicitation à la fois de la réflexion et des capacités physiques), les lycéens sont incités à agir dans un esprit d’équipe où goût de l’effort, dépassement de soi et action collective sont évalués. Ils sont dans le même temps sensibilisés aux problématiques de notre défense contemporaine : conflits militaires, sûreté intérieure, protection civile, sécurité routière et jusqu’aux enjeux historiques et mémoriels (2).
Après deux victoires consécutives en 2019 et 2021 (3), le Lycée Jean Monnet est revenu dans la course le mercredi 12 octobre 2022 affrontant 12 autres lycées charentais soit 17 équipes adverses (4). Pour ce rallye qui s’adressait à des élèves du niveau de Première, Marie, Mathéo, Sasha, Adrien, Ilan, Malo, Mathis et Youri formaient une équipe bien décidée à l’emporter : les Robins urbains.
En dépit de ce moral élevé, de réelles performances et d’une tenue exemplaire remarquée par tous les organisateurs, les Robins urbains n’arrivèrent malheuresement qu’en deuxième position sur le podium. Manquant de peu la première marche, ils durent remettre le trophée à l’une des deux équipes du Lycée Élie Vinet de Barbézieux. La déception fut d’autant plus grande qu’en voyant s’échapper une troisième victoire consécutive, les Robins urbains savaient qu’ils perdaient également l’occasion de donner définitivement le trophée du rallye citoyen au Lycée Jean Monnet (5).
Cinq mois plus tard ce fut donc à une nouvelle équipe que revint la mission de reprendre à la fois la première place et le trophée. Le rallye du mercredi 22 mars 2023 mit en compétition 10 lycées et 13 équipes du niveau de Seconde cette fois. En présence de Juliette BRUNEAU, sous-préfète de Confolens, le chef d’équipe Alex (2nde 4) fut choisi pour lever les couleurs avant d’emmener ses camarades de l’équipe 1 – Eliott, Quentin, Erwan, Arthur, Victoria et Timéo – au cri de Passavant li meillor ! (6).
Ce fut une rude journée où le potentiel de l’équipe fut d’emblée affaibli par l’absence d’un camarade au départ de Cognac. Une hypoglycémie dans la matinée fit craindre la perte d’un deuxième élève, fort heureusement rétabli avec quelques barres de céréales… Surtout, les lycéens eurent à affronter deux parcours particulièrement difficiles physiquement : ceux des 1er RIMa et 515e RT. Celui du 515e RT fut réalisé en toute fin de rallye alors que la fatigue de la journée se faisait sentir dans les bras et les jambes. Dans un dernier effort, les secondes de Jean Monnet accomplirent l’épreuve, revêtus chacun d’une « frag » de 15 kilos, portant un FAMAS Blueguns (7) et brancardant un lourd mannequin. Alors qu’habituellement les rallyes citoyens mettent en œuvre deux exercices de brancardage en tout terrain (SDIS et 1er RIMa), il y en eut trois pour cette treizième édition. Jusqu’au bout cependant les lycéens témoignèrent d’un excellent état d’esprit et d’une discipline qui fut remarquée du début à la fin. Cette belle cohésion fit très certainement la différence, en leur permettant notamment de rattraper certains points de pénalités.
L’annonce des résultats est le grand moment qui tient en haleine les participants jusqu’au bout. Sur le nombre d’équipes présentes, élèves comme accompagnateurs espèrent bien être appelés en dernier : la proclamation par le jury commençant par l’équipe ayant obtenu la note la plus basse. L’espoir grandit lorsque l’on entre dans le cercle des cinq premières équipes, mais devient en même temps suspens intolérable jusqu’à l’annonce de la troisième et de la deuxième…
Ce fut donc une belle victoire qui, ce jour-là, permit au Lycée Jean Monnet de reprendre sa première place ainsi que le fameux trophée qui sera conservé jusqu’à l’automne prochain, date à laquelle il sera de nouveau remis en jeu. En attendant, le grand lycée public de Cognac peut être fier de ses belles équipes : celle qui n’a aucunement démérité au mois d’octobre et celle qui l’a emporté en mars.
Article écrit le 9 mars 2023 par Nghia NGUYEN
– 180e promotion Cardinal de Richelieu
– Professeur au Lycée Jean Monnet (Cognac)
Le mercredi 12 octobre 2022, Marie, Mathéo, Sasha, Adrien, Ilan, Malo, Mathis et Youri participaient à la 12e édition du rallye citoyen Charente sur le camp militaire Broche. Affrontant dans une série d’épreuves 17 équipes provenant de 12 lycées, l’équipe représentant le Lycée Jean Monnet arriva en deuxième position derrière le Lycée Élie Vinet de Barbézieux. Déçue mais bien présente sur le podium, l’équipe des Robins urbains (1) reçut en récompense une invitation à visiter l’École Nationale des Sous-Officiers d’Active de Saint-Maixent.
La Maison mère des sous-officiers de l’Armée de Terre (2)
Héritière de l’École Militaire d’Infanterie (EMI), l’ENSOA est installée à Saint-Maixent depuis le 1er septembre 1963 (3). Elle dépend du Commandement de la Formation de l’Armée de Terre (COMFORM), le commandement en charge de la formation des officiers, sous-officiers et militaires du rang de l’Armée de Terre. L’École est organisée autour de 3 sites urbains représentant 1000 ha et d’un camp de manoeuvre :
Maison mère des sous-officiers de l’Armée de Terre, l’ENSOA est au corps des sous-officiers ce que les Écoles de Coëtquidan sont au corps des officiers.
Sa devise est « S’élever par l’effort » et son chant « Jeune Chef ».
S’inspirant d’une chanson de musique country, le Lieutenant CHAILLEY écrivit en 1963 un texte que le Chef de musique principal Gaston GALLAS mettra en partition en 1970 (5). L’ensemble deviendra la marche de l’École. Entonné depuis par des centaines de promotions, le chant « Jeune Chef » ne peut mieux exprimer – et inspirer – la vocation de l’ENSOA à former des chefs. Du grade de sergent à celui de major, les sous-officiers constituent un maillon essentiel dans la chaîne de commandement au point qu’ils sont qualifiés de « cheville ouvrière » du commandement. Ce sont eux qui mettent en application les ordres sur le terrain, et qui commandent au plus près partageant la dureté de la vie des soldats. Leurs responsabilités techniques, tactiques, d’encadrement et d’instruction sont immenses et incontournables au point que nombre de jeunes officiers reconnaîtront devoir la réussite de leur temps de commandement en section grâce au soutien inestimable de leurs sous-officiers qu’ils aient été adjoints ou simples subordonnés. Toutes les armées ne disposent pas de ce vivier sous-officier ni de cette culture décentralisée du commandement. Il en résulte un défaut dans l’encadrement de la troupe et dans la souplesse tactique au combat dont les conséquences peuvent s’avérer graves : manque de contrôle des troupes, mauvaise interprétation des ordres, pertes élevées… C’est, par exemple et à l’heure actuelle, l’une des grandes déficiences de l’armée russe en Ukraine.
Certes, au quotidien la cohabitation n’est pas toujours facile entre les deux catégories de chefs. Sous-officiers et officiers ne sont pas situés au même niveau des missions. La répartition des tâches et des compétences techniques, les mises en œuvre opérationnelles ne sont pas les mêmes, et ne sont souvent pas perçues de la même manière dans un contexte où les conflits d’autorités ne manquent pas. L’appréhension d’une même mission se fera toujours à deux niveaux différents selon que l’on soit officier ou sous-officier. Cependant, lieutenants et capitaines comprendront rapidement que le grade n’est pas suffisant pour commander leurs sous-officiers, et qu’il leur faudra à la fois une réelle autorité comme une compétence technique et tactique avérée pour gagner l’estime et la loyauté de ces derniers.
Inversement un jeune sous-officier devra accomplir ce même travail de compétence en direction de la troupe tout en comprenant les impératifs élémentaires du commandement. Il devra exercer la part la plus rude de celui-ci sans en avoir pour autant la supervision de son lieutenant et de son capitaine. Avec l’expérience et l’ancienneté beaucoup de sous-officiers finissent d’ailleurs par exercer des commandements d’officiers dans les unités, devenant à leur tour des chefs de section et de peloton à part entière. Pour les plus capables, l’Armée de Terre leur offrira la possibilité de devenir officier par la voie du recrutement interne via, entre autres, l’École Militaire Interarmes (EMIA). La valeur ajoutée de ces officiers passés par le corps des sous-officiers est alors grande et particulièrement appréciée.
De fait et eu égard au besoin en sous-officiers, l’ENSOA n’a cessé de grandir au fil des ans accueillant de plus en plus d’ESO. Aujourd’hui, le Quartier Coiffé est une véritable ville dans la ville qui compte un personnel école de 565 personnes encadrant et voyant annuellement un passage de 6300 ESO ainsi que la sortie de 10 promotions (6) ! Si 25% des promotions sont féminisés – soit une moyenne très supérieure à celle de la féminisation de l’Armée de Terre (16%) -, le 3e bataillon fut le premier à accueillir des ESO féminins dès 1984. Le 5e bataillon a été créé en 2015 et un 6e est en cours de création.
La mission essentielle de l’ENSOA est de former des sergents chefs de groupe à partir d’un recrutement direct. Dans un premier temps, les recrues issues de la société civile apprennent leur métier de soldat. Ce premier apprentissage est approfondi durant 8 mois afin de donner aux futurs sous-officiers la qualité physique, technique et tactique dont ils auront besoin pour commander, instruire et éduquer eux-mêmes les soldats. À leur sortie de l’ENSOA les ESO – désormais sous-officiers élèves et non plus élèves sous-officiers – ne sont cependant pas immédiatement envoyés en unité. Ils effectuent un passage dans une école d’application où ils apprennent une spécialité technique ou tactique.
À ce recrutement direct, l’ENSOA offre également une possibilité de promotion interne pour des militaires déjà installés dans le métier depuis plusieurs années. Par ce recrutement indirect, certains militaires du rang peuvent ainsi devenir sous-officier avec une formation plus courte mais qui reste tout aussi sélective. L’ENSOA c’est aussi une formation continue pour les sous-officiers qui ont les capacités d’exercer les responsabilités d’adjoint de chef de section et de chef de section. Ces deux niveaux de formation s’adressent aux sous-officiers les plus méritants et expérimentés à partir de 6 et 9 ans de carrière.
C’est donc une belle École, n’ayant jamais autant formé dans son histoire, que les lycéens de Jean Monnet ont visité le lundi 6 mars 2023. Ils s’initièrent à la simulation opérationnelle à partir de la plateforme VBS3, s’informèrent des effets balistiques des munitions au sein du simulateur de tir SITTAL, et s’exercèrent à la manipulation de l’armement d’infanterie. Après un déjeuner en ration de combat et la visite du Musée du Sous-Officier, les élèves eurent également l’occasion d’observer l’entraînement de deux sections au parcours d’obstacles.
Les lycéens et leur professeur remercient le Commandant Loïc qui fut leur accompagnateur tout au long de cette riche journée.
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