L’organisation nationale et territoriale en cas d’attaques terroristes.
Rôle des armées
Par le Comité de Charente-Maritime, Royan, le 15 juin 2017
« La France est en guerre… contre le terrorisme islamique radical ».
Monsieur Manuel Valls, Premier Ministre, faisait ce constat face aux attentats contre Charlie hebdo, le Bataclan et Nice. Aujourd’hui, cette analyse de la situation nationale n’est pas remise en cause par Monsieur Emmanuel Macron, nouveau Président de la République. Au contraire, l’environnement sécuritaire mondial en pleine évolution laisse craindre la multiplication des activités terroristes d’inspiration islamiste.
Dans ce cadre, il est important de s’interroger sur la qualité de l’organisation centrale et territoriale de gestion de crise et sur sa capacité à faire face, sur le territoire national, à une campagne d’attaques terroristes multiples, coordonnées et durables, sans précédent sur le territoire national et qui pourraient, après une escalade de la violence entre les différentes parties en présence, dégénérer en une insurrection armée voire, en une guerre civile.
Notre pays dispose de structures, de moyens et de processus. Il s’agit notamment des chaînes de commandement civiles et militaires qui, bien qu’elles soient très différentes par nature ont l’habitude de travailler ensemble et ont prouvé leur efficacité dans le cadre du traitement des catastrophes naturelles. Ce dispositif s’est rapidement adapté à la situation nouvelle créée par les attentats de 2015 et 2016. Cependant il existe encore des imperfections, notamment dans le partage de la connaissance et du renseignement comme dans la cohérence interministérielle des concepts et des actions.
Après avoir évoqué le cadre international propice à l’apparition de crises majeures d’origine terroriste sur le territoire national, cette étude décrit le dispositif destiné à y faire face, les évolutions engendrées par les menaces actuelles, et enfin propose certaines adaptations.
Elle s’intéresse plus particulièrement au rôle et à l’action des Armées.