Quel avenir pour la France et l’Europe en Afrique ?

Niort : une nouvelle association propose des rencontres sur la géopolitique.

Président et cofondateur de « Au-delà du réverbère«  Donat Branger (Auditeur IHEDN) © Photo NR https://www.lanouvellerepublique.fr/niort/niort-une-nouvelle-association-propose-des-rencontres-sur-la-geopolitique

Une association vient de voir le jour pour proposer des rencontres sur la géopolitique. Explications de son président et cofondateur Donat Branger.

Quel avenir pour la France et l’Europe en Afrique ?
C’est le thème de la table ronde organisée jeudi 30 mai 2024 à la médiathèque de Niort par une toute nouvelle association. « Au-delà du réverbère » souhaite proposer des rendez-vous réguliers sur les questions de géopolitique.

À l’initiative de cette association, Donat Branger. Inspecteur général honoraire de la Banque de France, a posé ses valises dans son village natal de Magné il y a quatre ans, après une carrière à travers le monde. Il a notamment occupé le poste de gouverneur de la banque centrale du Kosovo, sous le mandat de l’Onu, assuré des missions d’expertise pour le FMI dans les Balkans et en Afrique.

Trouver les clés.
À l’heure de la retraite, « j’ai cherché à me rendre utile, à faire profiter du réseau que j’ai constitué. » Il a mis sur pied cette association, avec Vannina Kellershohn et Philippe Audouin. Son nom, Au-delà du réverbère, est tiré d’une petite histoire dans laquelle un homme cherche ses clés, sans succès, dans le halo d’un réverbère : « Les clés sont plus souvent dans la zone d’ombre qu’en pleine lumière. »

Pour éclairer sur la situation actuelle en Afrique, le 30 mai, il a convié Jean-Marc Brault de Bournonville (président d’honneur des conseillers du commerce extérieur de la commission Afrique Océan indien), Gérard Gerold (chercheur associé à la Fondation pour la recherche stratégique) et Mathieu Mérino (chercheur Afrique à l’institut de recherches stratégiques de l’école militaire). « Nous parlerons surtout des pays d’Afrique francophone et des visions différentes qu’en ont Paris, Bruxelles et l’Onu. »

Cette table ronde sera suivie le 25 juin, toujours à la médiathèque, de la projection du film Fred Bondi, l’homme chanceux, qui raconte le parcours d’un juif autrichien, exilé aux États-Unis alors que les nazis annexaient son pays. Le réalisateur, Louis-Albert Serrut, animera une discussion.

Quel avenir pour la France et l’Europe en Afrique ? Table ronde jeudi 30 mai 2024 à 18 h (durée 1 h 30) à la médiathèque Pierre-Moinot (Niort).
Inscriptions : audeladureverbere@gmail.com

On pourra suivre cette table ronde en distanciel sur Teams en le précisant lors de l’inscription et un lien sera alors envoyé.

GAFAM Nation

La toile d’influence des géants du web en France.

L’Observatoire des multinationales a publié un rapport très complet (en PJ)  sur les pratiques de lobbying des GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft) en France.

Un document éclairant et particulièrement utile tant il y a peu de données disponibles sur ces pratiques au niveau français.

S’il en était besoin, il démontre leur pénétration jusqu’au plus haut niveau de l’État et la servitude volontaire de la haute administration et de la plupart des couches de l’économie et de la société.

La pieuvre qui enserre de plus en plus la plupart des rouages de la Nation doit rencontrer la résistance de chacun d’entre nous si nous voulons demeurer une société libre et indépendante et ne pas glisser vers un scénario à la « 1984 », déjà bien entamé.

Les moyens alternatifs aux outils des GAFAM sont connus et sont aussi performants. L’idéal serait qu’il existe vraiment une volonté politique ferme et durable de les employer. A défaut, c’est à chaque citoyen de les utiliser et d’inciter à leur emploi.

« Le pouvoir n’existe que parce que ceux sur lesquels il s’exerce y consentent. » 
« Ainsi la première raison de la servitude volontaire, c’est l’habitude…»
La Boétie

Principales conclusions.
Les filiales françaises des GAFAM ont déclaré au total en 2021 la somme de 4 075 000 euros de dépenses de lobbying en France, contre 1 350 000 euros en 2017, soit une multiplication par 3.
Les GAFAM bénéficient en outre pour leur lobbying de l’appui de nombreux cabinets (8 à Paris et 10 à Bruxelles pour Google), ainsi que de plusieurs associations d’entreprises du numérique avec des dépenses de lobbying cumulées de 1,44 million d’euros en 2021.
Les GAFAM ont recruté de nombreux anciens hauts fonctionnaires ou anciens responsables d’autorité de régulation en France pour assurer leur lobbying auprès de leurs anciens collègues.
En dépit des révélations des «Uber Files» et d’autres enquêtes journalistiques, il n’y a toujours presque aucune transparence sur les rencontres et contacts entre les GAFAM et les décideurs publics.
Les GAFAM ont multiplié les partenariats financiers avec des « think-tanks », des grands médias ou des institutions de recherche en France, ce qui leur assure une influence considérable sur la fabrique de l’opinion et le débat public.
Par manque de moyens et d’expertise, les administrations et les services publics ont eux aussi multiplié les contrats et les collaborations avec les GAFAM, qui s’affirment ainsi comme des partenaires incontournables des États.

Revue nationale stratégique

Revue nationale stratégique de novembre 2022, qui servira de support à la nouvelle LPM 2024-2030.

« Hyper » synthèse de la Revue nationale stratégique (RNS) 2022 et du discours du président de la République, prononcé le 9 novembre 2022 à Toulon.

La vision portée par cette RNS est celle d’une puissance indépendante, respectée, agile ; d’une puissance au cœur de l’autonomie stratégique européenne avec un fort ancrage atlantique, mais aux avants postes et au pivot du monde ; d’une puissance d’équilibre qui assume ses responsabilités et contribue, en partenaire fiable et solidaire, à la préservation du multilatéralisme et du droit international.

Cette RNS doit servir de base à la prochaine loi de programmation militaire (LPM) 2024- 2030, qui devra poursuivre l’effort budgétaire en matière de défense initié en 2017 et entrera en vigueur en écrasant les deux dernières années de la précédente LPM 2019-2025. Le président n’a fait aucune annonce en la matière.

La France entend rester une puissance « respectée pour son statut doté de l’arme nucléaire, moteur de l’autonomie stratégique européenne, allié exemplaire dans l’espace euro-atlantique, une partenaire fiable et crédible ».
Le président de la République a ainsi réaffirmé que la dissuasion nucléaire française « contribuait » à la « sécurité » de l’Europe.
Il a plaidé pour des « coalitions » européennes de défense, insistant au passage sur la nécessité pour la France et l’Allemagne d’aboutir plus vite dans leurs projets contrariés de coopération industrielle.
« Notre partenariat avec le Royaume-Uni doit aussi être porté à un autre niveau« , a insisté M. MACRON, citant les « opérations, les capacités, le nucléaire et le domaine hybride », évoquant un sommet franco-britannique sur les questions de défense au premier trimestre 2023.

Nouvelle stratégie en Afrique finalisée d’ici six mois

Le chef de l’État a annoncé officiellement la fin de l’opération Barkhane au Sahel.
La nouvelle stratégie de la France en Afrique sera finalisée d’ici six mois après consultations avec ses partenaires sur le continent, a précisé le chef de l’État.
Le ministère des Armées a confirmé des « échanges nourris avec les autorités locales », en évoquant des partenariats portant sur la formation, le renseignement et le « capacitaire », autrement dit les équipements.

L’influence, « fonction stratégique »

Parmi les nouveaux défis, « l’influence », qui inclut la lutte contre les fausses informations à des fins de déstabilisation, va être érigée au rang de « fonction stratégique » dans la défense de la France.
« Nous ne serons pas des spectateurs patients », assistant à la propagation de narratifs hostiles à la France, a averti M. MACRON, promettant une action plus offensive en la matière.
Il a en revanche insisté sur la nécessaire « mobilisation » de la nation, qui va passer aussi par la généralisation du Service national universel, et l’économie de guerre » auquel le pays doit faire face.
« Il ne s’agit pas de militariser la société mais bien de renforcer l’esprit de résilience (…) pour la défense de notre souveraineté ».

Dix objectifs à atteindre.

La RNS énumère dix objectifs stratégiques à atteindre :
1) Une dissuasion nucléaire robuste et crédible ;
2) Une France unie et résiliente ;
3) Une économie concourant à l’esprit de défense ;
4) Une résilience cyber de premier rang ;
5) La France, allié exemplaire dans l’espace euro-atlantique ;
6) La France, un des moteurs de l’autonomie stratégique européenne ;
7) La France, partenaire de souveraineté fiable et pourvoyeuse de sécurité crédible ;
8) Une autonomie d’appréciation et une souveraineté décisionnelle garanties ;
9) Une capacité à se défendre et à agir dans les champs hybrides ;
10) Une liberté d’action et une capacité à conduire des opérations militaires y compris de haute intensité en autonomie ou en coalition, dans tous les champs.

Actualisation stratégique 2021

Mise à jour  : 05/02/2021 – Auteur : DGRIS – Direction : DGRIS

La ministre des Armées a présenté l’Actualisation stratégique 2021 lors de ses vœux aux armées, le 21 janvier 2021. Ce document actualise l’analyse de notre environnement stratégique à la lumière des évolutions observées depuis 2017.

Comme l’a rappelé le Président de la République dans son discours sur la stratégie de défense et de dissuasion à l’École militaire du 7 février 2020, l’environnement international est devenu plus complexe, plus incertain et plus dangereux. Depuis la Revue stratégique de 2017, et outre la pandémie, qui représente un bouleversement majeur pour les sociétés et les économies, certaines tendances déjà à l’œuvre se sont confirmées, d’autres se sont accélérées, alors que plusieurs éléments de rupture sont intervenus.

Il est donc apparu opportun d’actualiser l’analyse du contexte stratégique auquel la France est confrontée. La ministre des Armées a souhaité que ce travail soit conduit au sein du ministère et coordonné par la DGRIS, en lien avec les armées et autres directions du ministère et en interministériel, mais aussi avec des parlementaires et des experts de la société civile, comme avec les principaux partenaires et alliés de la France, dont certains conduisent des exercices d’analyse similaires.

Cette Actualisation rappelle tout d’abord les grandes tendances à l’œuvre depuis 2017 et l’accélération de plusieurs d’entre elles :

  • compétition entre grandes puissances,
  • généralisation des stratégies hybrides,
  • enhardissement des puissances régionales,
  • effets de rupture liés aux nouvelles technologies, notamment numériques et spatiales.

Elle dresse ensuite le bilan des efforts d’adaptation mis en œuvre, à l’échelon national comme avec les partenaires et alliés, pour faire face aux défis qui se présenteront à l’avenir.

Actualisation stratégique 2021 : Synthèse en dix points
Actualisation stratégique 2021