GAFAM Nation

La toile d’influence des géants du web en France.

L’Observatoire des multinationales a publié un rapport très complet (en PJ)  sur les pratiques de lobbying des GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft) en France.

Un document éclairant et particulièrement utile tant il y a peu de données disponibles sur ces pratiques au niveau français.

S’il en était besoin, il démontre leur pénétration jusqu’au plus haut niveau de l’État et la servitude volontaire de la haute administration et de la plupart des couches de l’économie et de la société.

La pieuvre qui enserre de plus en plus la plupart des rouages de la Nation doit rencontrer la résistance de chacun d’entre nous si nous voulons demeurer une société libre et indépendante et ne pas glisser vers un scénario à la “1984”, déjà bien entamé.

Les moyens alternatifs aux outils des GAFAM sont connus et sont aussi performants. L’idéal serait qu’il existe vraiment une volonté politique ferme et durable de les employer. A défaut, c’est à chaque citoyen de les utiliser et d’inciter à leur emploi.

« Le pouvoir n’existe que parce que ceux sur lesquels il s’exerce y consentent. » 
« Ainsi la première raison de la servitude volontaire, c’est l’habitude…»
La Boétie

Principales conclusions.
Les filiales françaises des GAFAM ont déclaré au total en 2021 la somme de 4 075 000 euros de dépenses de lobbying en France, contre 1 350 000 euros en 2017, soit une multiplication par 3.
Les GAFAM bénéficient en outre pour leur lobbying de l’appui de nombreux cabinets (8 à Paris et 10 à Bruxelles pour Google), ainsi que de plusieurs associations d’entreprises du numérique avec des dépenses de lobbying cumulées de 1,44 million d’euros en 2021.
Les GAFAM ont recruté de nombreux anciens hauts fonctionnaires ou anciens responsables d’autorité de régulation en France pour assurer leur lobbying auprès de leurs anciens collègues.
En dépit des révélations des «Uber Files» et d’autres enquêtes journalistiques, il n’y a toujours presque aucune transparence sur les rencontres et contacts entre les GAFAM et les décideurs publics.
Les GAFAM ont multiplié les partenariats financiers avec des “think-tanks”, des grands médias ou des institutions de recherche en France, ce qui leur assure une influence considérable sur la fabrique de l’opinion et le débat public.
Par manque de moyens et d’expertise, les administrations et les services publics ont eux aussi multiplié les contrats et les collaborations avec les GAFAM, qui s’affirment ainsi comme des partenaires incontournables des États.

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