Depuis plus de trente ans Jacques-Louis KESZLER accompagne les PME dans leur adaptation au monde qui change, dans leur stratégie de marges et dans l’animation de leur personnel pour lui faire donner le meilleur de lui-même. – Consultant Associé chez KESZLER & Compagnie (1997 à aujourd’hui). – Gérant de la PME Visuel F Conseil dans le cadre de son redressement (2000-2004). – Gérant de l’institut de recherche et d’action commerciale de Paris (1998-2000). – Directeur fondateur de l’école supérieure de commerce de La Rochelle [Excellia] (1988-1996).
Par Patrice de Charette – Magistrat – Membre associé du Comité Aunis-Saintonge –Détaché au Kosovo le 5 février 2000, coordinateur des programmes à l’Institut judiciaire, puis juge international.
Cicéron disait : « Quand les armes parlent, le droit se tait ». Ceci n’est plus vrai, la justice peut désormais intervenir sur les crimes commis pendant les conflits armés :
Crimes de guerre : exactions commises contre les civils, pendant les conflits armés,
Crimes contre l’humanité : exactions commises de façon systématique et généralisée, dans le cadre d’un plan,
Génocide : destruction intentionnelle de tout ou partie d’un groupe national, ethnique, racial ou religieux,
Qui peut juger ces crimes ?
Les tribunaux nationaux pour les crimes commis sur leur territoire
Les tribunaux étrangers dans le cadre de la compétence universelle
Les cours mixtes, tribunaux nationaux dans lequel siègent des juges étrangers. Ces cours ont été créées au Kosovo en 2000 pour juger les Serbes accusés de crimes de guerre. Le modèle a été reproduit ensuite : chambres extraordinaires du Cambodge, pour juger les Khmers rouges, chambre spéciale du Sénégal pour juger le dictateur tchadien Hissene Habré, chambre spéciale de Centrafrique, en activité actuellement
Les tribunaux spéciaux, généralement créés par l’ONU : Nuremberg, tribunal pénal international pour l’ex Yougoslavie, tribunal pénal international pour le Rwanda, tribunal spécial pour le Liban
La cour pénale internationale, juridiction permanente, créée par le statut de Rome, traité international conclu en 1998. Elle n’est pas normalement compétente pour intervenir en Ukraine, puisque la Russie n’a pas signé le statut de Rome, mais une exception à celui-ci rend possible son intervention si l’Ukraine le demande, ce qui a été fait, et si des Etats signataires du statut de Rome le demandent également, ce qui a été le cas, puisque 41 États ont demandé l’intervention de la Cour.
La remontée de la chaîne de commandement pour les crimes de guerre commis en Ukraine sera compliquée. La Cour a choisi une autre voie en mettant Poutine en accusation pour déplacement forcé d’enfants, crime de guerre, avec mandat d’arrêt.
Sauf arrestation improbable de Poutine, celui-ci ne pourra pas cependant être jugé pour ce crime, car la procédure anglo-saxonne, en vigueur devant la CPI, ne permet pas le jugement par contumace
Une seule solution pour juger directement Poutine : utiliser le crime d’agression (agression d’un État par un autre) en créant un tribunal spécial. La création de ce tribunal est réclamée par de nombreuses autorités, notamment la Commission européenne. Le crime étant d’ores et déjà établi, le jugement serait facile et possible notamment par contumace, si le traité international qui crée ce tribunal le décide. Le chemin sera long pour créer ce tribunal spécial. Il permettrait de consacrer judiciairement la responsabilité du chef d’État russe.
Beaucoup d’échanges après cette conférence :
Exécution des décisions ; crime de guerre définition de guerre ; crime d’agression
De nombreuses questions sur le conflit Russo/Ukrainien
Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide.
Article II – Dans la présente Convention, le génocide s’entend de l’un 8quelconque des actes ci-après, commis dans l’intention de détruire, ou tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel :
Meurtre de membres du groupe;
Atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe;
Soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle;
Mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe;
Transfert forcé d’enfants du groupe à un autre groupe.
1. Aux fins du présent Statut, on entend par crime contre l’humanité l’un quelconque des actes ci-après lorsqu’il est commis dans le cadre d’une attaque généralisée ou systématique lancée contre toute population civile et en connaissance de cette attaque :
Meurtre ;
Extermination ;
Réduction en esclavage ;
Déportation ou transfert forcé de population ;
Emprisonnement ou autre forme de privation grave de liberté physique en violation des dispositions fondamentales du droit international ;
Torture ;
Viol, esclavage sexuel, prostitution forcée, grossesse forcée, stérilisation forcée ou toute autre forme de violence sexuelle de gravité comparable ;
Persécution de tout groupe ou de toute collectivité identifiable pour des motifs d’ordre politique, racial, national, ethnique, culturel, religieux ou sexiste au sens du paragraphe 3, ou en fonction d’autres critères universellement reconnus comme inadmissibles en droit international, en corrélation avec tout acte visé dans le présent paragraphe ou tout crime relevant de la compétence de la Cour ;
Disparitions forcées de personnes ;
Crime d’apartheid ;
Autres actes inhumains de caractère analogue causant intentionnellement de grandes souffrances ou des atteintes graves à l’intégrité physique ou à la santé physique ou mentale.
2. Aux fins du Statut, on entend par « crimes de guerre » :
Les infractions graves aux Conventions de Genève du 12 août 1949, à savoir l’un quelconque des actes ci-après lorsqu’ils visent des personnes ou des biens protégés par les dispositions des Conventions de Genève :
L’homicide intentionnel ;
La torture ou les traitements inhumains, y compris les expériences biologiques ;
Le fait de causer intentionnellement de grandes souffrances ou de porter gravement atteinte à l’intégrité physique ou à la santé ;
La destruction et l’appropriation de biens, non justifiées par des nécessités militaires et exécutées sur une grande échelle de façon illicite et arbitraire ;
Le fait de contraindre un prisonnier de guerre ou une personne protégée à servir dans les forces d’une puissance ennemie ;
Le fait de priver intentionnellement un prisonnier de guerre ou toute autre personne protégée de son droit d’être jugé régulièrement et impartialement ;
La déportation ou le transfert illégal ou la détention illégale ;
Patrice de Charette, 52 ans, magistrat. Chargé par l’ONU, sans moyens, de mettre sur pied une vraie justice au Kosovo. par Marc Semo. Publié le 15 janvier 2003. Extrait :
[Patrice de Charette] fut pendant deux ans magistrat international au Kosovo. Il siégea même à la Cour suprême de cette province du sud de la Serbie, placée depuis juin 1999 sous protectorat de l’ONU.
Patrice de Charette arrive à Pristina en février 2000. Avec ses lugubres immeubles socialistes bordant des avenues noyées, selon la saison, par la boue ou la poussière, la ville n’a rien d’un lieu de villégiature. « Des milliers de corneilles nichées dans les arbres et les décombres s’envolent tous les soirs au crépuscule avec un bruit d’enfer », écrit-il dans l’un de ses premiers e-mails. Il fait froid et l’électricité est souvent coupée. « Elle fonctionnait par roulement, en tranche de quatre heures », raconte le magistrat, qui témoigne de son expérience, dans un livre drôle et quelque peu amer (1). C’est un juge qui aime et sait écrire. Il a toujours été l’une des meilleures plumes du Syndicat de la magistrature. Il narre les interminables soirées à la lueur des bougies. Impossible de lire les bouquins beaucoup de polars et un peu de SF emportés depuis Paris. Difficile de sortir aussi, car il répugne à déranger à nouveau les hommes d’escorte qui toute la journée ont travaillé à ses côtés. C’est une vie plutôt solitaire dans une espèce de bulle blindée.
Défini pourtant comme prioritaire, le chantier de la justice au Kosovo est pour le moins laborieux. Surtout au début. Quel code pénal appliquer ? Il a fallu près d’un an à l’ONU pour en décider. Les procès s’enlisent. Les prisons sont des passoires. Réaliser une autopsie représente une gageure si le meurtre n’a pas eu lieu dans la capitale. « Les policiers internationaux ne voulaient pas salir les sièges de leur belle voiture avec le cadavre mais aucun budget n’était prévu pour payer les entreprises locales de pompes funèbres », raconte Patrice de Charette. Les choses se sont depuis un peu améliorées mais le fonctionnement de la justice représente le principal fiasco de l’action de la communauté internationale dans cette ex-région autonome de l’ex-Yougoslavie. « En tant que juge on voit les choses au jour le jour dans toute leur crudité. Beaucoup d’énergie a été gaspillée pour des résultats en partie décevants », reconnaît le magistrat qui admet désormais ne plus avoir trop d’illusions sur la grosse machine de l’administration onusienne du Kosovo, la Minuk. « C’est une leçon d’humilité pour la communauté internationale. Elle a privilégié le court terme alors que la justice représente la condition même d’une réconciliation durable entre les communautés », raconte le magistrat qui n’eut pas toujours des rapports faciles avec l’administrateur de l’ONU, Bernard Kouchner.
Sa tâche au début est de mettre sur pied la future école de la magistrature. En fait, il s’agit surtout de faire de la formation. Dès l’instauration du protectorat de l’ONU, des centaines de nouveaux juges kosovars sont nommés. Les Albanais sont pour la plupart d’anciens magistrats chassés en 1989, au moment de la reprise en main par Belgrade. Pour les Serbes, il a fallu trouver des juristes pas trop compromis, mais presque tous boycottent les nouvelles institutions. Le système patine. A peine protégés, les juges locaux gardent un profil très bas dans les affaires de crimes de guerre ou de mafia. En outre, ils sont mal payés. « Moins qu’une femme de ménage travaillant pour la Minuk », ironise Charette. L’ONU décide finalement de les épauler sur les dossiers sensibles par des juges internationaux. Il se porte volontaire. On l’envoie à Gjilan, grosse ville du sud-est, en secteur américain.
Son premier gros dossier est celui de deux frères serbes accusés d’avoir tué un ex-guérillero albanais qui, à la tête d’une petite foule, attaquait leur maison. Croupissant en préventive depuis plusieurs mois, ils clament avoir agi en légitime défense. Aucune autopsie n’a été effectuée sur la victime. Une cassette vidéo de l’incident n’a même pas été visionnée. Finalement, il s’avère que les balles meurtrières ont été tirées par les soldats américains en dispersant la foule. Il n’est pas évident non plus pour un juge de travailler sans cesse avec un traducteur. « On arrive quand même à sentir si sa déposition sonne juste », raconte Patrice de Charette, qui fut ensuite nommé à Pristina à la Cour suprême. […]
Comment, à la retraite depuis quelques années, passer du statut d’associé au titre d’une association régionale des auditeurs de l’IHDN au statut d’AUDITEUR sans critère d’âge ?
Tout simplement en suivant une session du cycle « Intelligence économique et stratégique » de l’IHEDN – École militaire, Paris. Les formations IES de l’IHEDN bénéficient de l’intervention d’experts et d’institutions telles que le SGDSN et son nouveau service VIGINUM, la DGSE, la DGSI, la DRSD, TRACFIN, la Direction du renseignement douanier, le Ministère des affaires étrangères ou encore le PNF. https://lnkd.in/eHGxvH9D
Par Patrick SEVAISTRE et de Jean-Marc BRAULT de BOURNONVILLE
Patrick Sevaistre : Président de la Commission « Institutions Européennes » du CIAN [Conseil français des investisseurs en Afrique]. Jean-Marc Brault de Bournonville : Ancien directeur de différentes filiales AGF en Afrique et ancien Président des Conseillers du Commerce extérieur de la France.
La réunion du mardi 21 février s’est tenue exceptionnellement à 17 h 45 dans les magnifiques locaux de l’amphithéâtre du musée de l’École de Médecine Navale de Rochefort (25 rue Amiral Meyer) à l’invitation de Charlotte DRAHÉ – Administratrice du Musée de la Marine & École de médecine navale.
Depuis plus de trente ans Jacques-Louis KESZLER accompagne les PME dans leur adaptation au monde qui change, dans leur stratégie de marges et dans l’animation de leur personnel pour lui faire donner le meilleur de lui-même. – Consultant Associé chez KESZLER & Compagnie (1997 à aujourd’hui). – Gérant de la PME Visuel F Conseil dans le cadre de son redressement (2000-2004). – Gérant de l’institut de recherche et d’action commerciale de Paris (1998-2000). – Directeur fondateur de l’école supérieure de commerce de La Rochelle [Excellia] (1988-1996).
Olivier PASSET est économiste et directeur des synthèses économiques chez Xerfi. Il est notamment chargé du suivi des politiques économiques et des mutations de l’appareil de production.
Résumé du livre du Général d’armée Pierre de Villiers. Par Decitre.
Il y a deux façons de voir la situation actuelle : soit se complaire dans le constat, il est vrai cruel et inquiétant ; soit surmonter ce dernier et chercher des solutions, faire confiance aux trésors de notre génie français. Vous, les jeunes, êtes l’avenir de la France. Vous êtes aujourd’hui en demande d’humanité et de fermeté, d’autorité et d’amour, d’exigence et de bienveillance. Vous cherchez votre équilibre, dans une société où les facteurs de déséquilibre se multiplient.
Il reste à canaliser vers de justes causes cette attente et cette soif d’idéal. Les plaintes soulagent, mais ne construisent rien de durable. Tout au long de son parcours militaire, le général Pierre de Villiers a eu à cœur de transmettre ; cinq années dans la vie civile n’ont fait qu’affermir son engagement pour la jeunesse, à laquelle il dédie ces lettres. Elles constituent une véritable profession de foi intellectuelle et morale. Une leçon qui résonne profondément en nous. Ces Paroles d’honneur ouvrent un chemin pour réapprendre à aimer la France et retrouver l’espérance. Après quarante-trois années d’une carrière militaire qui l’a conduit à devenir chef d’état-major des armées, le général Pierre de Villiers est président d’une société de conseil en stratégie. Il est l’auteur, aux éditions Fayard, de Servir (2017), Qu’est-ce qu’un chef ? (2018) puis L’équilibre est un courage (2020).
Synthèse de la Conférence prononcée par le Général d’armée Pierre de VILLIERS sur la jeunesse et la citoyenneté. par Philippe MOUNIER – Auditeur du Comité Aunis-Saintonge
Ces idées peuvent paraître banales, mais elles ont été exprimées avec conviction, humour et brio. Elles nécessitent d’être rappelées.
I – Le monde actuel est instable et dangereux.
Il convient d’apprendre aux jeunes à aimer la France.
Il ne faut pas succomber à la vision « temps court » du politique, liée aux contingences électorales. Il faut privilégier le « temps long », porteur d’avenir construit.
L’Etat anonyme a pris la place de la nation charnelle.
Il faut lutter contre l’individualisme pour le bien de la collectivité et pour instaurer une véritable fraternité humaine.
II – Les crises se multiplient.
Face à elles, il faut déterminer des points d’ancrage :
La confiance qui favorise la responsabilisation et permet l’application du principe de subsidiarité.
L’autorité qui nécessite une capacité de conception, une aptitude à convaincre, une conduite sans changement de cap, un contrôle.
La stratégie : réponse aux questions Quoi ? Pourquoi ? De quoi s’agit-il ? Pour cela, il convient d’être audacieux et équilibré et de prendre de la hauteur.
L’éducation : respecter le triptyque parents-enfants-professeurs. Valoriser les notions de patrie et de drapeau. Retrouver les véritables fondamentaux. Tracer les limites à ne pas franchir. Connaître la France, sa langue, son Histoire.
III – À développer chez les jeunes.
L’exemplarité.
L’authenticité.
L’optimisme : ne pas se laisser abattre.
Le dépassement du découragement.
L’humilité.
L’encouragement à se tourner vers les autres.
Le courage : force morale de faire les choses, savoir trancher et dire la vérité.
La gestion et la maîtrise du stress.
IV – Valeurs à partager.
Reconnaissance et pratique de l’escalier social.
Libération des chaînes intérieures et acquisition d’un libre arbitre.
Egalité et équité, sans recherche de l’égalitarisme.
Fraternité : esprit d’équipe intergénérationnel.
Détermination, persévérance.
Esprit d’équipe.
Sens du pardon.
Amour de la France.
Trois mots clefs :HUMANITÉ, UNITÉ, ESPÉRANCE.
V – Conclusion.
Faire confiance à la jeunesse et être optimiste.
—oo0oo—
Analyse de la Conférence prononcée par le Général d’armée Pierre de VILLIERS sur la jeunesse et la citoyenneté. par Jean-Marc BRAULT de BOURNONVILLE – Membre associé
L’intervention du Général Pierre de Villiers est centrée sur la jeunesse.
Il rappelle le besoin de l’autorité et qu’il en est un praticien.
Ce besoin d’autorité est d’autant plus nécessaire dans cette période troublée avec des réactions immédiates sans recul ni réflexion.
L’autorité peut aider la jeunesse à croire en l’avenir.
Le général rappelle qu’il est un praticien de l’autorité et qu’il s’est donné comme mission de transmettre ses valeurs et d’aider ses auditeurs, par ses réflexions, à devenir « des citoyens acteurs ».
Jeunesse et citoyenneté : apprendre à remettre la personne au cœur de la cité.
Son intervention se fera sur quatre points :
Une analyse de la situation en langage militaire qui est l’ennemi ?
Les points d’ancrage pour que la jeunesse puisse retrouver du sens de l’envie.
Les qualités que les jeunes doivent développer.
Les valeurs à partager.
I – Les facteurs qui pèsent sur la jeunesse.
Pierre de Villiers développe certains sujets qui enrichissent cette situation tant anxiogène pour la jeunesse.
1.1 – Le contexte géostratégique ou le monde dans lequel nous vivons :
‒ Le terrorisme islamique radical qui vise à imposer un nouvel ordre mondial basé sur une idéologie mondiale et qui utilise comme moyen d’action une barbarie totale.
‒ Le retour des états-puissances : Russie, Chine, Turquie, Inde, Iran… qui développent des stratégies à long terme alors que nos démocraties n’ont pour seuls horizons que les échéances électorales. Ces mutations se produisent alors que nous assistons à des migrations massives et des désordres climatiques avec leurs conséquences sur les évolutions des sols ou sur l’eau.
‒ « Nous sommes à un point de bascule ! ». L’ordre international a changé depuis la chute du mur de Berlin, les organisations internationales sont impuissantes face à ces évolutions et les jeunes s’en inquiètent.
‒ Le Bilatéral ou le multilatéral.
1.2 – Le temps qui presse !
On ne se parle plus, on zappe. Les événements se succèdent sur les réseaux sociaux. Les moyens modernes de communication sont une source d’exclusion pour les plus anciens. Il rappelle le proverbe afghan : Vous avez les montres, nous avons le temps ! ;
1.3 – Les technologies accélèrent le temps qui passe :
Télétravail, robotisation… Avec le risque de perversion de la technologie sur l’homme.
1.4 – La crise de l’autorité est présente partout.
La mondialisation complexifie les prises de décisions et abolit les frontières.
« Finalement qui décide et que suis-je dans le processus ? ».
Un dysfonctionnement est perçu entre l’État et la Nation. La finance et le droit sont présents partout ! Les jeunes ne comprennent pas ce qui se passe, les racines et l’appartenance nationale se perdent ;
1.5 – L’individualisme.
Le sens du collectif est perdu, « On ne se parle plus, on s’envoie des messages ».
L’individu est roi « Quel Monde laisse-t-on aux jeunes ? ».
II – Les points d’ancrage pour une citoyenneté renouvelée
2.1 – La confiance.
« C’est le carburant de l’autorité… ne jamais mentir ».
2.2 – L’autorité (contraire de l’autoritarisme).
Tout projet se conduit en quatre étapes :
Conception(quelle vision ? Où va-t-on ?),
Convaincre sur sa validité.
Conduire(on peut tirer des bords mais on garde le cap).
Contrôler(on valide le process pour l’améliorer).
2.3 – La stratégie ou voir loin !
« Quelle paix construire de l’autre côté de la crête ? ».
Des entreprises en croissance peuvent rapidement décroître. Un plan stratégique peut permettre d’évaluer les risques. Aujourd’hui, on vit dans le tout assurance, avec le principe de précaution. On s’interdit l’audace pourtant l’avenir appartient aux audacieux, dit-on ! Il faut savoir évaluer les risques pour les maîtriser.
« Et dans toute circonstance, prendre le temps de réfléchir ».
2.4 – L’éducation.
C’est un mot-clef. La relation enfants/parents/enseignants ne fonctionne pas ou plus !
« Notre pays est magnifique et aimable mais la France est devenue un gros mot. On n’aime plus la France ».
Importance de respecter les talents des jeunes, de redorer l’image des enseignants, de l’apprentissage et des métiers manuels.
III- Les qualités que les jeunes doivent développer.
« Il faut apprendre aux jeunes à devenir des chefs, et d’abord chef de soi-même ».
3.1 – L’exemplarité.
« C’est exigeant ! On fait ce que l’on dit ou ce que l’on pense ».
On doit être un exemple pour les autres.
3.2 – L’authenticité/le naturel.
3.3 – L’enthousiasme, l’optimisme.
On ne gagne pas que par l’intelligence. La passion et le cœur ne doivent pas être oubliés.
3.4 – L’humilité (contraire de l’orgueil).
« Savoir être modeste et ne pas avoir toujours raison. Gardez de l’humour, éviter l’ironie mordante et entraîner les gens dans la joie ! ».
3.5 – Être tourné vers les autres.
L’autorité est un service. En toutes circonstances, il faut apprendre à gérer les conflits. L’homme doit toujours être au centre de nos préoccupations. Il convient d’éviter que les décisions de nos gouvernants « fassent sauter les faibles ».
À ce titre, le confinement récent qui a contribué à isoler les gens a été catastrophique.
3.6 – Le courage.
Le courage qui se décline en deux niveaux (le courage opposé à la lâcheté et celui du quotidien… au travail ou ailleurs).
L’important est de ne pas subir, de s’engager au service du collectif.
Le général rappelle sur le thème du courage le discours que prononça le 8 juin 1978 Alexandre Soljenitsyne devant des étudiants de Harvard sur « Le déclin du courage en Occident ».
IV – Les valeurs à partager.
Ne pas oublier l’escalier social (et pas l’ascenseur), et l’intérêt d’avoir réalisé soi-même les tâches que l’on commandera ensuite.
L’armée le permet encore mais plus l’entreprise, ni la fonction publique.
4.1 – La liberté. le libre arbitre, la capacité à décider.
4.2 – L’égalité (contraire de la discrimination), l’équité.
« Je suis traité comme tout le monde ».
4.3 – La fraternité.
Le général cite un jeune « Dans l’armée, j’ai trouvé une famille ! ».
4.4 – La cohésion.
« L’équipe de France de football a gagné la Coupe du monde de 1998 ». La cohésion s’organise par le parrainage, le binômage.
4.5 – La détermination.
« Je ne savais pas que j’étais capable de … » ;
4.6 – Le respect.
Le respect (source de fierté), la considération (source de la délégation), le respect mutuel.
4.7 – Le pardon.
Mot clef de la civilisation. Éviter les coups bas, se pardonner au lieu de s’insulter ; le pardon n’est pas l’oubli.
4.8 – L’équilibre (entre vie privée et professionnelle)
4.9 – L’amour de la France.
Le drapeau, la culture, notre langue, notre histoire, nos entreprises, notre gastronomie. Évitons la repentance !
L’Europe où les poupées s’emboîtent et ne s’opposent pas.
Trois conseils en guise de conclusion :
Outre le fait de savoir écouter les anciens qui ont de l’expérience !
1 ‒ Humanité : remettre la personne au centre de nos réflexions et décisions ;
2 ‒ Unité : il faut rassembler unir : le pardon, la bienveillance, la réconciliation, mettre les talents au service du collectif (le général cite les maréchaux Leclerc et de Lattre de Tassigny et leurs épopées), et laisser de côté les diviseurs ;
3 ‒ Espérance(contraire de la crainte de l’avenir, du pessimisme). Être fier d’être français et de réussir sa vie.
Le général de Villiers achève son propos par ces mots :
« Aimons notre jeunesse, elle nous le rendra ! La jeunesse a soif de grandeur, d’engagement et pas de performance ».
Dans mon courriel du 24 juin envoyé au président Jean-Claude Duchet et aux membres du bureau de l’AR-18, j’écrivais que « N’étant pas présente à l’AG du 26 juin 2021, au cours de laquelle seront constatés la fin de mon mandat » -au sein du comité directeur- « et mon désir de ne pas le renouveler, je souhaite que tu fasses part à cette assemblée générale du maintien de mon intérêt pour la suite des activités de l’AR 18 (…). » C’est dans cet état d’esprit positif que je te livre le résultat de ma réflexion face au tournant que prend notre association dans le contexte actuel.
L’AR 18 compte actuellement une centaine de membres répartis dans quatre comités dont le dynamisme diffère selon les départements : or ces comités n’ont pas de statut associatif, seule l’Association régionale a ce statut.
Il y aurait donc intérêt à faire participer tous les membres de l’AR-18 aux travaux des groupes départem entaux et à tous les échanges qu’ils occasionnent, même ceux qui circulent entre membres d’un groupe travaillant sur une étude spécifique, nationale ou locale : les échanges au niveau régional seraient certainement plus fructueux que ce qui est permis par la fragmentation départementale actuelle, et les « bonne idées » circuleraient ainsi efficacement.
Sachant que lorsque les membres d’un organisme, surtout les plus petits ne sont pas irrigués, ils se dessèchent, je crois tout aussi bénéfique que l’ordre du jour d’un comité soit envoyé, comme le compte rendu de sa réunion, à tous les membres de l’AR-18 qui en seront ainsi informés.
L’AR-18 ne pourra rayonner que si tous ses membres se sentent concernés quelle que soit leur possibilité de participer à ses activités et à ses travaux.
Ne pouvant le faire moi-même faute de connaître les coordonnées de tous les membres de l’AR 18, je demande par la présente à Marc Fiard, secrétaire général, d’assurer la diffusion de cette Lettre ouverte.
Je souhaite également que Christian Chauvet publie cette Lettre ouverte sur le site de l’AR-18.
Un Livre blanc avec 30 propositions et le Projet CYBUNIH.
Ouvrage collectif de la commission cyber-stratégie de l’Union-IHEDN préfacé par Jean-Yves LE DRIAN, Ministre de l’Europe et des affaires étrangères.
La crise sanitaire, politique, sociale et économique dans laquelle la pandémie de Covid-19 vient de plonger la planète n’a fait que renforcer la dépendance au numérique de chacun, organisations comme individus, avec les MOOC, visio-conférences, télétravail … et accentué notre fragilité en la matière. Selon certains d’ailleurs « le prochain virus sera cyber » et il faut s’y préparer.
Constituée d’une quarantaine d’auditeurs délibérément recrutés dans toutes les régions et issus des horizons professionnels les plus divers, la commission s‘est donné comme objectif de « stimuler et fédérer des initiatives dans le domaine cyber, d’en identifier les grands thèmes et les axes de progrès, de dégager des recommandations à faire connaître et appliquer ». S’en est suivi un important travail de réflexion dont les premières conclusions et propositions sont regroupées dans cet ouvrage, qui devrait en principe se prolonger par une mobilisation nationale sur le terrain d’anciens auditeurs, en vue d’aider à titre bénévole à sensibiliser au cyber dans toutes les Régions les segments les plus vulnérables de la population.
Pilotes des groupes de travaiL de la commission cyber-stratégie : Sébastien BOURDON, Pierre-Guillaume GOURIO-JEWELL, Guillaume JEUNOT, Ali MLALA, Didier SPELLA, Patrick VABRE, Julien VALIENTE
Autres rédacteurs ayant participé à l’éLaboration de ce Livre Blanc : Élise ACQUIN, Céline BOYARD, Gabriel BREIT, Marius CAMPOS, Laurent CHABAUD, Thierry COLOMBIER, Julien ESTEBANEZ, Véronique GUEVEL, François GUYOT, Christine HAGET, Emmanuelle HERVE, Olivier LASMOLES, Vincent LE DILASSER Jean-Claude LEBRESNE, Patrick LHEUREUX, Olivier LYS, Jean- Paul MATTEI, Cédrick MORMANN, Marie-Hélène PEBAYLE, Pierre UZAN, Justine VAN MINDEN, Marc WELTMANN
Mise en page finalisée par François GUYOT et François LEFAUDEUX
Remerciements : Jamal BASRIRE, Marguerite BILALIAN, CYB-RI (ILERI), CINOV Numérique (Olivier LYS), Fanny DEMASSIEUX, Thomas ESTÈVE, Sophie FUCHS, Simond de GALBERT, Caroline GORSE- COMBALAT, Pierre GUYOT, Philippe LAVAULT, Pauline LOURADOUR, Jean-François MOREL, Maxime OLIVA, Jacqueline PASDELOUP, Mohand RAMTANI, Jacques ROUDIER, Philippe TELEP, Philippe TROUCHAUD
Dans son numéro N° 2684 du 17 avril 2020, la revue « Air & Cosmos » présente un dossier très intéressant sur les différents types de radar à très longue portée mis en oeuvre par la Russie, la Chine et l’Iran.
Si l’origine de certaines perturbations n’est pas encore identifiée, les radio-amateurs comprendront pourquoi une partie des fréquences de la bande qui leur est octroyée sont brouillées.
Ce document est un peu technique mais la conclusion ouvre un large champ de réflexions.