Meilleurs voeux 2021

Chères auditrices, Chers auditeurs

Chères amies, Chers amis,

À la veille de 2021, je souhaite à toutes et à tous une positive attitude pour en finir avec cette satanée année 2020. Que 2021 soit la plus conforme à vos attentes.

L’AR-18 a maintenu sa cohésion et sa créativité. 

Notre président Jean-Claude DUCHET et moi-même tenons à vous en remercier chaleureusement. 

Des jours meilleurs nous attendent. Soyons confiants.

L’Union achève son redressement et sa réorganisation pour faire face à de nouvelles missions.

Que tous nos vœux de santé, espoirs et joies vous accompagnent, pour vous et ceux et celles qui vous sont chers.

Henri SCIARA
Président d’Honneur de l’AR-18
Administrateur de l’Union-IHEDN

Photographie communiquée par Paul MORIN

Cybermalveillance et Ransomware ?

DISPOSITIF NATIONAL D’ASSISTANCE
AUX VICTIMES D’ACTES DE CYBERMALVEILLANCE

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Comment récupérer des fichiers cryptés par un Ransomware ?

Par Nicolas JJE – 14/03/2017
© https://www.toucharger.com/articles/comment-recuperer-des-fichiers-cryptes-par-un-ransomware_174.htm?utm_source=mailing-auto&utm_medium=e-mail&utm_campaign=Newsletter-a

La menace des ransomware est extrêmement virulente sur la toile. Polymorphes, ils dupent de nombreux internautes qui se font le plus souvent arnaquer en payant dans l’espoir de récupérer leurs fichiers cryptés. Certains ransomware adoptent souvent les mêmes schémas comportementaux et des technologies ont été mises en place pour le détecter mais aussi permettre la restauration des fichiers. Si par malheur vos fichiers se sont fait crypter par un ransomware, voici les bons gestes et réflexes qui vous permettront de récupérer vos fichiers.

IDENTIFIER LE RANSOMWARE

Pour récupérer vos fichiers, il faudra dans un premier temps identifier le ransomware auquel vous avez affaire. L’identification est une étape cruciale, elle vous permettra de trouver plus facilement la manipulation ou l’outil de décryptage correspondant.

L’identification du Ransomware se fait généralement grâce à la demande de rançon où sont généralement inscrits le nom du soi-disant outil de décryptage du pirate et l’adresse lui permettant de recevoir la rançon.  Plutôt que de vous rendre sur des forums ou de chercher péniblement le ransomware qui a crypté vos fichiers sur Google, vous pouvez tout simplement utiliser Crypto Sherrif.

Il s’agit d’un site qui grâce aux informations que vous lui soumettez, identifiera clairement la menace.

  • Sélectionnez l’un des fichiers cryptés en cliquant sur « Choisissez le premier fichier »
  • Rajoutez un second fichiez crypté en cliquant cette fois sur « Choisissez le second fichier ».

Attention, soyez prudent au moment de la sélection du fichier. Sur Crypto Sherrif La taille des fichiers choisis ne doit pas excéder 1 Mo.

  • Saisissez dans le champ dédié, toute adresse Bitcoin, mail ou URL de site web visible dans la rançon. Notez qu’il est également possible d’envoyer un fichier .txt ou html contenant la demande de rançon. 
  • Cliquez ensuite sur le bouton « C’est parti » qui identifiera en quelques secondes le ransomware.
  • Ça y est, Crypto sherrif est parvenu à identifier l’objet malveillant et il vous fournit l’outil pour récupérer vos fichiers. Cliquez sur le bouton download pour télécharger l’outil de décryptage.

IL VAUT MIEUX PRÉVENIR QUE GUÉRIR

Pour éviter de vous retrouver dans une telle situation, il faut s’équiper d’outils de détection. La plupart des antivirus payants proposent des fonctionnalités pour se protéger des ransomwares (sauvegarde cloud, analyse comportementale, sauvegarde chiffrée). Si vous ne souhaitez pas investir dans de tels logiciels vous pouvez toujours installer Malwarebytes anti ransomware ou encore RansomFree qui détectent les comportements anormaux des applications. 

Pour aller plus loin : Des logiciels pour se protéger contre les rançongiciels

Se transformer pour surmonter la crise.

Lundi 30 Novembre – 09h00/11h30

Vidéoconférence en ligne : Échange avec Arnaud Marion.

La crise actuelle a frappé tout le monde de façon planétaire. Comme toujours, certains s’en sortiront mieux que d’autres. Réagir face à la crise, c’est être actif et c’est se transformer pour être résilient et pérenne. La transformation est plus que jamais à l’ordre du jour pour les entreprises. Souvent une crise, c’est une transformation que l’on n’a pas voulu voir.

Différents sujets seront abordés lors de ce webinaire:

  • Analyse macro et micro-économique de la COVID 19
  • Comment gérer une crise ?
  • Comment communiquer et comment embarquer ses collaborateurs ?
  • Comment une entreprise se transforme ? qu’est ce cela veut dire ?
  • Pourquoi il est nécessaire d’allier des actions de performance, d’allocation des ressources et la prise en compte des grands enjeux contemporains ?

Comme toujours vos questions sont les bienvenues !

En deuxième partie de la matinée une table ronde sera organisée avec différents chefs d’entreprises sur la « nécessaire transformation de nos modèles » : retours d’expériences et échanges. Avec la participation de

  • Thierry BOURGEOIS, LEA NATURE
  •  Stéphane FREMOND, FIFAV
  • Nina DONARD, NO²W
  • Guillaume OLIVIER, GO Industry

Notre intervenant:

Arnaud Marion,

Dirigeant expert depuis 30 ans dans la gestion des crises, stratégies de transformation des modèles économiques, opérations complexes et restructurations. Il a travaillé sur 300 différents cas et a exercé 45 mandats de direction générale dans le monde bancaire, industriel ou des services. C’est un redresseur d’entreprises en série. Il a fondé en avril 2020 l’institut des hautes études en gestion de crise pour former les dirigeants à la gestion des crises et transformations. Il est membre de l’ARE (Association pour le retournement des entreprises).

Il vient de publier « Partout ou je passe, les mêmes erreurs », préfacé par Nicolas Dufourcq de BPI France aux éditions EYROLLES. Il y propose des éléments précis de méthodologie et de nombreux conseils pour réussir à gérer la crise et transformer son entreprise en profondeur.

Fin de Présidence

Chères et chers Camarades,

Je viens prendre congé de vous en tant que Président de l’Union-IHEDN. En effet, à l’issue de notre Assemblée générale du 16 novembre 2020, je n’ai pas souhaité solliciter un nouveau mandat auprès du Conseil d’administration, pour des raisons strictement personnelles.

Je quitte la présidence de l’Union alors que celle-ci est en bonne situation, tant sur le plan de nos activités que sur le plan financier qui s’est amélioré en 2020.

L’Union accompagne l’Institut dans une réforme qui correspond à ce que j’ai défendu : une envergure large et un fort ancrage territorial. Nous avons fait au cours des cinq dernières années un bon travail, aussi bien dans nos actions vis-à-vis de la Jeunesse que dans nos activités de réflexion.

  • Je pense que nous faisons rayonner l’esprit de défense comme jamais.
  • Je crois aussi que le sentiment d’appartenir à une même communauté exigeante et fraternelle s’est développée parmi nous.
  • Je m’y suis attaché en resserrant autant que possible les liens avec vous au cours des nombreuses visites que j’ai faites à nos associations.
  • J’ai eu à cœur de faire tous ces déplacements sur mes propres deniers comme notre bénévolat le demande. Je suis toujours revenu de ces contacts avec un sentiment très positif.

J’ai aussi apprécié de travailler avec la Délégation générale, successivement dirigée par Serge Thébaut et par Jean-François Morel, secondés avec efficacité par Géraldine de Lanouvelle.
Qu’ils en soient remerciés.

Hier soir j’ai passé le « manche » à Isabelle Beauvais qui devient notre Présidente.
Elle a l’expérience et la sagacité nécessaires pour relever les défis qui sont devant nous.

Soyons fiers de ce que nous sommes et de nos missions. La Nation et la République peuvent compter sur nous. Je continuerai à les servir sous d’autres formes mais toujours en lien avec vous.
Je vous remercie des relations que nous avons établies. Je suis heureux d’avoir travaillé avec vous pour faire rayonner l’esprit de défense.

Longue vie à l’Union-IHEDN ! Soyez assurés de ma fidèle amitié.

Mario FAURE

Soumission ou Souveraineté ?

Par Jacques TABARY – Commissaire en chef de 1ère classe (er)

La Constitution du 4 octobre 1958 stipule : « Le peuple français proclame solennellement son attachement aux Droits de l’Homme et aux principes de la souveraineté nationale ».
Cet article a pour but de démontrer que cette Loi fondamentale n’est pas respectée dans le domaine numérique.

La souveraineté numérique peut couvrir (ou dépendre de) plusieurs aspects dont notamment le stockage des données, les systèmes d’exploitation, les applications logicielles, la capacité à se protéger des attaques informatiques, à assurer la protection des données personnelles ainsi qu’industrielles et commerciales[1]

Aujourd’hui, les données françaises et européennes qui, pour beaucoup, constituent « l’or noir » de l’économie contemporaine, sont stockées à 80 % aux USA ou dans des serveurs américains. Ainsi, les données de santé des Français sont depuis 2019 hébergées par Microsoft, en dépit de l’avis défavorable de l’ANSSI[2],  dans le cadre du marché « Health Data Hub ». Renault, entreprise dont l’État est actionnaire, confie le traitement de ses données industrielles à Google. BPI France, banque publique d’investissement, organisme de financement et de développement des entreprises, fait enregistrer les demandes de crédit des entreprises françaises au sein d’une solution Amazon. 85% des entreprises du CAC 40 ont confié leurs données à Microsoft

Les flux des données en Europe, massivement captés par les États-Unis.
© ResearchGate : https://www.researchgate.net/figure/Les-flux-de-donnees-en-Europe-massivement-captes-par-les-Etats-Unis_fig1_329868098

La domination des « GAFAM[3] » conduit à un transfert massif des données et de valeur ajoutée vers ces multinationales. Elle pose ainsi un grave problème de souveraineté nationale.

S’agissant des ordinateurs, le système d’exploitation « Windows » de Microsoft et les applications « MS Office » écrasent toute la concurrence en équipant 80 à 90 % des ordinateurs des particuliers, des entreprises et des administrations. Cette proportion monte à 100 % dans 2 ministères régaliens : les Armées et la Justice…
Ceci n’est pas sans poser problème s’agissant de la sécurité :
Les logiciels de Microsoft sont les vecteurs privilégiés des « malwares », en raison de leur position dominante ;
Les remontées « techniques » périodiques de données, faites sans accord de l’utilisateur, sont également sujettes à interrogation.

Le système « Androïd » de Google équipe 75 % des ordiphones, Apple arrivant en deuxième position. Ces deux systèmes sont considérés comme de véritables aspirateurs à données :
Quand La Banque Postale demande à ses clients de télécharger sur « Google Play » l’application « Certicode + », elle fournit gratuitement à Google le nom et l’adresse IP du client concerné, ce qui complétera son profil commercial. En enregistrant les téléchargements, Google obtient aussi la liste nominative de tous les clients de la banque, laquelle devrait pourtant protéger à tout prix cette donnée stratégique majeure ;
L’association Tégo (ex- AGPM et GMPA) recommande aussi le téléchargement de son application mobile sur « Google Play ». Cette fonctionnalité intéressant surtout les jeunes militaires, Google pourra ainsi facilement rapprocher la qualité d’adhérent de Tégo, qui découle du téléchargement, avec sa géo-localisation. De là à en déduire à quelle unité militaire située à proximité appartient l’adhérent, il n’y a qu’un pas …

Soumises au « Cloud Act », les « GAFAM » sont obligées de répondre aux demandes des services de renseignement américains, même si les données qu’elles gèrent sont situées à l’étranger.

Il existe une grande porosité entre elles et ces services :
Microsoft[4] a été la première entreprise à participer au programme de surveillance PRISM de la NSA ; elle a aidé celle-ci à avoir accès aux messageries « Outlook » et « Hotmail » ;
Amazon vient de nommer à son conseil d’administration l’ancien chef de la NSA, le général ALEXANDER, qui a supervisé la surveillance de masse dénoncée par Edgar SNOWDEN.

Cette proximité et la mainmise totale des GAFAM sur l’Internet mondial ont permis, grâce aux informations obtenues par l’espionnage industriel américain, à General Electric de prendre le contrôle d’Alsthom, à FMC de mettre la main sur Technip, à Total, Shlumberger, Alcatel, BNP, Société Générale, Crédit Agricole de payer des dizaines de milliards de dollars d’amendes.

C’est ce dont prend acte implicitement la Cour de Justice de l’Union Européenne le 16 juillet 2020 par l’arrêt « SCHREMMS 2 », du nom de l’avocat qui a contesté le transfert des données opéré par Facebook Irlande vers sa maison-mère aux USA. Ce jugement historique, qui aurait dû faire la « Une » des médias, constate que les données à caractère personnel ne bénéficient pas aux USA d’une protection équivalente à celle délivrée en Europe par le RGPD[5], ce qui rend illicite leur transfert vers une société soumise au droit américain.

Le Conseil d’État étant saisi de l’affaire « Health Data Hub », la CNIL[6], dans la suite de l’arrêt précité, lui transmet le 8 octobre dernier, un mémoire[7] demandant aux acteurs stockant des données de santé de cesser de confier leur hébergement à Microsoft ou à toute société soumise « au droit étatsunien ».

Le coup de tonnerre provoqué par l’arrêt « SCHREMMS 2 » doit contraindre le gouvernement français à abandonner son acceptation tacite de la domination américaine.

Une idée largement diffusée est qu’hors des GAFAM, il n’y aurait point de salut. Pourtant le potentiel européen est immense et les solutions alternatives existent :
Il ressort de travaux d’avril 2016[8], que l’UE dispose d’une capacité de stockage suffisante sur son territoire pour assurer l’hébergement et le traitement des données à caractère personnel des citoyens européens actuellement traitées aux États-Unis : la « licorne[9] » française OVH, entreprise de niveau mondial, avait ainsi largement les moyens de traiter les données de santé des Français.
Que ce soit pour les particuliers, les entreprises ou les administrations, le système d’exploitation « Windows » peut être avantageusement remplacé par son équivalent libre « Linux », dont la fiabilité et la robustesse sont mondialement reconnues, y compris par la NASA et l’US Navy, qui en a équipé ses sous-marins nucléaires. La Gendarmerie Nationale l’utilise depuis 15 ans. L’ANSSI a développé un système « Clip OS », également basé sur un noyau Linux, capable de gérer des informations de plusieurs niveaux de sensibilité.
S’agissant de la bureautique, les logiciels libres représentent une alternative performante et très économique aux produits Microsoft.

La suite libre la plus populaire est « LibreOffice », issue d’un logiciel commercial allemand « StarOffice » dont la licence a été rendue libre. Elle comprend les mêmes modules que « MS Office » et est aussi performante. Elle en utilise sans difficulté les fichiers, tant en import qu’en export.
Le marché public « de support logiciel libre » gagné par ATOS permet aujourd’hui à toutes les administrations centrales de bénéficier du support de 350 logiciels « open source » dont nombre d’outils collaboratifs.

De manière générale, tous les produits propriétaires ont une alternative libre. Les logiciels libres sont plus sûrs :
D’une part, leur code source est ouvert, c’est-à-dire libre d’accès, contrairement à celui des logiciels propriétaires. Cette situation permet donc à la communauté de repérer et réparer plus rapidement les failles logicielles, les erreurs et négligences de programmation.
D’autre part, n’étant pas soumis à une logique commerciale, les données techniques qu’ils récoltent sont strictement limitées à ce domaine et ne sont pas revendues.

L’Europe et la France peuvent donc restaurer leur souveraineté numérique et se détacher de la vassalisation actuelle envers nos « alliés » américains. Cet objectif n’est pas hors de portée.

Il faudrait pour cela une volonté politique ferme et durable. Mais les discours et les actes du gouvernement sont contradictoires :
Lors de la restitution publique du rapport sur l’intelligence artificielle du député Cédric VILLANI, le 28 mars 2018, le Président de la République définit la souveraineté nationale comme « la capacité pour une Nation de définir par elle-même les normes auxquelles elle se soumet et non de se voir imposer ces règles de l’extérieur ».
Mais, dans son intervention du 14 septembre 2020 devant les principaux acteurs français du numérique, il limite cette notion de souveraineté au niveau européen et au domaine économique, comme la promotion de « licornes » ou de « start-up ».

D’autre part :
Le ministère des Armées continue de préférer « Windows » et « MS Office » dans le cadre d’un accord  « open bar » passé sans appel d’offres en 2009, contre l’avis des experts militaires.
Le choix de Microsoft en 2019 pour héberger les données de santé des Français était contraire à l’intérêt national :
– le Conseil d’État exige, par ordonnance de référé du 13 octobre 2020, le renforcement des clauses du marché « Health Data Hub » pour qu’il ne soit soumis qu’au droit de l’Union Européenne.
– leur traitement est un marché d’avenir qui échappe ainsi à une société française.
L’Éducation Nationale renouvelle au mois d’août 2020 son parc de licences Microsoft pour un montant de 8,3 M€ : cette décision très critiquable oriente des millions de jeunes vers ces produits à la fois payants et non souverains. Est-ce là le rôle de ce ministère ?
Il en est de même des organismes de formation professionnelle qui continuent à former systématiquement leurs stagiaires sur les logiciels de cette société.

Il est donc mensonger de parler de souveraineté numérique. La Constitution de la République n’est clairement pas respectée. Seule une volonté politique lucide et forte pourrait dégager la France des tentacules « étatsuniennes » en mettant en œuvre des solutions alternatives :
relocalisation des données en Europe ;
abandon de la préférence générale donnée à Microsoft dans les services publics, aux Armées, et notamment dans l’Éducation Nationale, de manière à ne pas favoriser l’addiction des jeunes aux GAFAM ;
respect des textes en vigueur qui incitent à choisir au maximum les logiciels libres.

L’arrêt « SCHREMMS 2 » est une opportunité de restaurer la souveraineté numérique nationale en relançant l’informatique française. Il doit conduire le gouvernement à mettre sur pied en urgence une vraie politique numérique qui ne se résume pas, comme aujourd’hui, à la promotion de l’application « TousantiCovid ».

Jacques TABARY – Auditeur du Comité Aunis-Saintonge


[1] Rapport sur la possibilité de créer un Commissariat à la souveraineté numérique
[
2] Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information
[3] Google Apple Facebook Amazon Microsoft
[4] « MICROSOFT handed the NSA access to encrypted messages », The Guardian 12 juillet 2013
[5] Règlement général sur la protection des données
[6] Commission Nationale Informatique et Libertés
[7] https://www.usine-digitale.fr/article/microsoft-doit-se-retirer-du-health-data-hub-d-apres-la-cnil.N1014634
[8] Rapport sur la possibilité de créer un Commissariat à la souveraineté numérique – page 20
[9] Le terme « licorne » est employé pour désigner une startup valorisée à plus d’un milliard de dollars

© ASAF – Souveraineté nationale informatique : https://www.asafrance.fr/item/souverainete-nationale-informatique.html

Les chiffres clés de la Défense 2020

Mise à jour  : 17/09/2020 – Auteur : La Rédaction – Direction : DICoD
© https://www.defense.gouv.fr/actualites/articles/les-chiffres-cles-de-la-defense-2020#:~:text=Comme%20le%20stipulait%20la%20Loi,plus%20que%20l’an%20pass%C3%A9.

Le ministère des Armées publie son document annuel présentant les données majeures de son action au cours des derniers mois. Quel budget alloué à la Défense ? Combien de militaires déployés en mission ? Quels moyens mis en œuvre durant la crise sanitaire ? Tous les chiffres clés sont à retrouver ci-dessous.

Comme le stipulait la Loi de programmation militaire (LPM), le budget alloué au ministère des Armées a été revu à la hausse en 2020. Il s’est élevé ainsi à 37,5 milliards d’euros, soit 1,7 milliard de plus que l’an passé. « Derrière ces crédits, il y a des hommes et des femmes, les personnels civils et militaires du ministère des Armées, mais également de nouveaux équipements modernisés, des projets pour améliorer la vie des familles, des formations pour guider l’orientation des jeunes, des innovations pour accélérer la transition énergétique », tient à préciser Florence Parly, ministre des Armées, dans le fascicule des chiffres clés de la Défense 2020.

https://www.defense.gouv.fr/content/download/592943/10040200/file/Chiffres%20cl%C3%A9s%20de%20la%20D%C3%A9fense%20-%202020%20-%20FR.pdf

Une année sous le signe de la lutte contre la crise sanitaire

La crise de la Covid-19 a profondément marqué le premier semestre 2020.  Comme l’a rappelé la ministre des Armées, « plus de 2 000 patients atteints du virus ont été hospitalisés dans les 8 hôpitaux d’instruction des armées » et « 20 % des transferts de patients ont été réalisés par nos armées », sans oublier les 5 millions de masques livrés au ministère des Solidarités et de la Santé et le déploiement des trois porte-hélicoptères amphibies (PHA) à La Réunion, Mayotte et dans la zone Antilles/Guyane et de trois A400M aux Antilles, en Guyane et en Polynésie française. L’opération Résilience, lancée le 25 mars dernier, a ainsi contribué efficacement à la lutte contre la propagation du virus et au traitement des malades.

Un ministère des Armées investi sur plusieurs fronts

Ces derniers mois, plusieurs sujets ont plus particulièrement mobilisé les équipes du ministère des Armées. Parmi eux, la transition écologique a été mise au cœur des préoccupations ministérielles.  La stratégie énergétique de Défense a consacré ainsi la mobilisation de 2 000 ha de terrains militaires pour l’installation de fermes photovoltaïques d’ici 2022.

Par ailleurs, malgré la crise de la Covid-19, les livraisons d’équipements essentiels à la réalisation des missions se sont poursuivies : 17 Griffon pour l’armée de Terre, six Rafale F3R pour la Marine et un A400M Atlas à destination de l’armée de l’Air et de l’Espace.

Dans le même temps, le soutien aux entreprises a été tout particulièrement développé avec, entre autres, la création d’une Task force dédiée à préserver les industries stratégiques œuvrant au profit de la Défense et les 200 000 emplois liés.

Une meilleure prise en compte des conditions de vie des militaires et des familles

Lancé par le ministère des Armées le 31 octobre 2017, le plan Famille assure une meilleure prise en compte des conditions de vie des militaires et de leur entourage. Parmi les 55 actions qu’il prévoit, la plupart sont désormais effectives. 371 logements neufs ont notamment été livrés au cours de l’année passée et 100 000 nouvelles cartes famille SNCF distribuées.

« 61 372, c’est le nombre de militaires du rang dans l’armée de Terre ; 102, c’est le nombre de Rafale de l’armée de l’Air ; 3, c’est le nombre de porte-hélicoptères amphibies de la Marine ; 2 000 ha, c’est la surface des terrains militaires que le ministère des Armées a consacrée à l’installation de fermes photovoltaïques ; 5 millions, c’est le nombre de masques qui ont été livrés au ministère des Solidarités et de la Santé durant la crise de la COVID-19. Ces chiffres sont plus révélateurs qu’un grand discours ; et c’est bien l’esprit de ce fascicule Chiffres Clés. »

Florence Parly, ministre des Armées.

L’avenir de la planification

Par M. Jean-Ludovic SilicaniConseiller d’Etat honoraire – Ingénieur civil des mines – DEA de sciences économiques – ENA (promotion Voltaire 1980)

M. Jean-Ludovic SilicaniConseiller d’Etat honoraire – Ingénieur civil des mines – DEA de sciences économiques – ENA (promotion Voltaire 1980)
Directeur de l’administration générale du ministère de la culture (1986-1992), directeur de cabinet de Simone Veil, ministre d’Etat, ministre de la santé, des affaires sociales et de la ville (1993), commissaire à la réforme de l’Etat (1995-1998), auteur du Livre blanc sur l’avenir de la Fonction Publique, président de l’ARCEP, autorité de régulation des communications électroniques et des postes (2009-2015).
En s’appuyant  sur une réflexion nourrie par des expériences opérationnelles variées, Jean-Ludovic SiIlicani s’interrogera sur l’avenir de la planification, au moment où un haut-commissaire au plan, François Bayrou, vient d’être nommé.
https://vimeo.com/465793184

Revue Défense Nationale (2020)

Citation

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RDN – Mensuel – Juillet 2020 – n° 832 – Économie de défense : problématiques contemporaines

« Les éléments ultimes de la puissance sont le nombre 
des hommes et la capacité de production. » Raymond Aron

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RDN – Mensuel – Juin 2020 – n° 831 – La puissance américaine : assise et évolutions stratégiques

« L’Amérique n’a pas d’idéologie puisqu’elle en est une. » 
François Furet

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RDN – Mensuel – Mai 2020 – n° 830 L’Europe de la défense : quelle réalité ?

« Ceux qui laissent croire que par une sorte d’abracadabra 
européen, tous nos problèmes seront résolus se trompent et 
trompent les Français. » Jacques Chirac

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RDN – Mensuel – Avril 2020 – n° 829 Avenir de la guerre et ses mutations (suite)

« À la guerre, c’est celui qui doute qui est perdu : 
on ne doit jamais douter. » Ferdinand Foch

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RDN – Mensuel – Mars 2020 – n° 828 – Avenir de la guerre et ses mutations

« Se préparer à la guerre est le meilleur moyen de préserver 
la paix. » George Washington

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RDN – Mensuel – Février 2020 – n° 827 – Pierre Hassner

« Réduire l’incertitude, c’est bien souvent d’abord discerner
des intérêts communs, éduquer à la confiance mutuelle et 
refuser ensemble l’inacceptable. » Amiral Pierre Lacoste

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RDN – Mensuel – Janvier 2020 – n° 826La Fabrique Défense

« Un événement tourné vers les jeunes qui doit contribuer
d’une part à l’affermissement du lien armées-Nation, et
d’autre part à l’émergence d’une culture stratégique
européenne commune. » Florence Parly

L’après-corona ou le temps retrouvé.

Par Claude Chancel, spécialiste de la Chine, vice-président de l’Institut géopolitique et culturel Jacques Cartier de Poitiers, 23 mars 2020

1– En ce printemps 2020, nous sommes terrassés et nous comptons les disparus de notre grande famille humaine. En dépit de la douleur et de l’inquiétude, nous sommes encore vaillants, avec un minimum de sang froid, guidés par de belles personnes, de toutes professions, qui risquent leur vie pour sauver les nôtres ou qui cherchent simplement des solutions pour vivre mieux demain et partager davantage.

Venu de l’Orient, comme jadis les grandes pandémies (la peste ou la grippe espagnole), le coronavirus est notre plus grand défi qui, si nous l’emportons, nous oblige à tout reconsidérer. Car, il n’y a que deux hypothèses : ou c’est le début de la fin de l’humanité, (hypothèse que l’on ne peut exclure), ou il y aura une sortie à cette terrible épreuve.

Alors, la plupart des nations devront, en collaborant, adopter de nouvelles façons de vivre, plus sobres, plus sages, plus humaines, plus apaisées, dans un processus de réconciliation de l’homme avec lui-même, avec ses semblables et avec la nature.

Personne n’avait prévu une catastrophe d’une telle ampleur sanitaire, économique et sociale, sauf, bien entendu, les éternels imposteurs…

Mais, sur quelle tendance étions-nous embarqués, à titre individuel ou collectif ?

Incontestablement, et à toute vitesse non contrôlée, sur la quête de la puissance, d’où le ranking (la volonté d’être premier à tout prix) et le rating (la notation de chacun à tout instant) dont les résultats sont affichés en permanence par la révolution de l’image. Images encore accélérées par l’hyper-mobilité qu’offre la révolution des transports (jet, containeurs et net), 24 heures sur 24, au détriment de l’intimité et du repos respectueux de la personne humaine désormais exposée, quand elle n’est pas harcelée, en permanence, à une myriade d’agressions, au nom de la loi du marché.

Nous pensons tous, maintenant, qu’il y aura un après-corona, une rupture, ou plusieurs, dans notre ligne de parcours. D’abord, notre vie étant fragile, quasiment miraculeuse, comment lui donner un sens ? Beaucoup ont le sentiment de valeurs perdues, désertées, sous l’effet d’un « capitalisme-vautour », celui de la loi du plus fort, sans régulation véritable, prédateur au détriment d’une nature qui n’en peut mais, et destructeur d’une partie importante de l’humanité.

D’abandons en renoncements, les idéaux qui avaient permis, en 1945, la victoire sur la barbarie, ont été désertés : démocratie, méritocratie, sécurité sociale, stabilité et accroissement des classes moyennes, Qui rêve encore à la façon de Beveridge : « du travail pour tous dans une société plus juste » ?

2– Des nécessaires périodes de confinement, cruellement endeuillées, devraient apparaître de nouvelles propositions pour réagir :

D’abord le renouvellement de la question sociale. La mondialisation a montré ses limites en donnant la priorité absolue à la compression des coûts.

Elle ne fut pas heureuse pour tout le monde, puisqu’elle signifie que le capitalisme mondialisé a toujours besoin de plus pauvres que soi, pauvres dont le dur labeur est sous-payé (alors que nous pensions que tout travail mérite salaire). Bien entendu, cela renforce toutes les inégalités déjà présentes et les accentue même, au sein des pays et entre eux.

Enfin, ces chaînes de valeur, de création de richesses, ont créé des dépendances aussi insupportables que dramatiques comme il est remarqué dans le cas des principes actifs de médicaments, des pièces électroniques, des masques…  

La France a été désindustrialisée et ses classes moyennes, paupérisées au profit de la Chine « usine du monde », elle-même très inégale, ou d’autres pays.

Il est loin, le temps des trente glorieuses où la devise de la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne) proclamait avec fierté « qu’un jeune travailleur vaut tout l’or du monde » !

La question du modèle économique est posée, bien sûr.

Le libéralisme triomphant de Ronald Reagan, et de Margaret Thatcher ont porté des coups sévères à l’état-providence, en particulier dans les domaines, pourtant fondamentaux, de la santé et de l’éducation. Il a préféré la Bourse à la vie, comme en témoignent Wall Street et la City qui ont, finalement, préféré faire de l’argent avec de l’argent (des autres), plutôt que d’investir dans l’usine nouvelle et la recherche.

N’a-t-on pas constaté le grand écart entre l’économie réelle et la « sphère financière » dont les spéculations ont débouché, en 2007-2008 sur la désastreuse crise des « subprimes » ?

Ensuite, la question écolo-climatique. La géographie, c’est l’homme et la nature.

L’Antiquité en réfère souvent aux cultes de la terre-mère, symbole de la fertilité et de la fécondité. À l’époque contemporaine, bien des chercheurs ont constaté l’épuisement des ressources énergétiques fossiles, de nombreux minerais et des sols eux-mêmes, ainsi que la menace qui pèse sur bien des espèces végétales et animales.

  • D’où la valorisation de l’énergie renouvelable, soleil et vent, sans que les nouveaux problèmes qu’elle pose ne soient encore résolus, en particulier ceux du stockage.
  • D’où, aussi, l’intérêt d’une économie circulaire, celle qui recycle déjà plus de 80% du verre.
  • D’où, encore, celui pour l’agro-écologie, insuffisamment adoptée, alors que c’est possible.
  • D’où, enfin, l’intérêt nouveau pour le risque de disparition d’animaux et de végétaux, alors que nous-mêmes, faisons partie du monde du vivant.

La nature peut être violente mais elle peut aussi être très généreuse, sublimée par le travail des hommes, à condition qu’ils ne la détruisent pas d’abord, ce qui a été trop souvent réalisé.

Combien la terre peut-elle tolérer d’hommes pouvant y vivre dignement ?

C’est là qu’intervient le questionnement démographique, occulté de façon dramatique.

Combien d’hommes ? La démographie est une question centrale, car, si l’interlocuteur prône plus de croissance d’hommes en nombre, on le soupçonne très vite de masquer, dans l’intérêt de tel ou tel, une volonté de puissance prometteuse d’agression. Si, au contraire, il prône le ralentissement, il est accusé de malthusianisme au profit de quelques-uns seulement.

S’« il n’est de richesses que d’hommes », l’idéal est le plus grand nombre dotés du plus haut niveau de vie possible. La problématique est le vieillissement des pays riches et de la Chine qui contraste avec l’explosion démographique du subcontinent indien, envahi par lui-même, ainsi que de l’Afrique sub-sahélienne qui devrait, en quelques décennies, passer de un à deux milliards d’être humains… dont beaucoup, désespérés par la misère, seront tentés de s’expatrier en prenant tous les risques.

« Si la richesse ne va pas aux hommes, les hommes vont à la richesse », soulignait Alfred Sauvy, grand démographe du XXème siècle…

La question du don de la vie est délicate. Ce n’est pas une raison pour ne pas l’évoquer, surtout pour l’enfant à venir qui n’a rien choisi et qui a droit à une vie pleine et épanouie…

3– Tout va changer : quoi et comment ?

Le capitalisme mondialisé, qui devient un capitalisme numérisé, est source de déstabilisations violentes et d’inégalités insupportables comme le prouvent les crises actuelles, qui se rapprochent, ainsi que d’incontestables statistiques.

Si la mondialisation existe depuis longtemps, la globalisation, sous sa forme actuelle, est refusée par beaucoup, qui demandent, avec force, le renforcement du rôle de l’Etat, seul capable d’imposer l’intérêt général.

Ses fonctions régaliennes lui font un devoir de faire en sorte que sa population soit nourrie, éduquée, soignée et protégée à l’intérieur (police et gendarmerie) et vis-vis de toute agression extérieure (forces armées).

Il doit, en outre, faciliter la fabrication et l’invention de biens utiles à la nation et veiller sur l’irremplaçable entrepreneur. La France n’est-elle pas le pays de Sully, de Colbert (manufactures), des compagnons du Tour de France et de Pasteur, entre autres ?

Beaucoup de citoyens français ont ressenti comme une quasi-trahison la désindustrialisation du pays qui a débouché sur un chômage de masse, une paupérisation de nombreuses familles et des déséquilibres territoriaux (métropoles trop pleines et campagnes trop vides, (thème de la France en archipel).

Ce sentiment de trahison, renforcé par un sentiment d’abandon, a débouché sur une « société de défiance » qui disgracie la politique au moment où elle devrait, sans tarder, créer les grands chantiers de l’avenir.

Les Français exigent la relocalisation de beaucoup d’industries, ainsi qu’une nourriture de proximité qui fait vivre leurs voisins de pays, ainsi que des services également répartis et diffusés dans l’intérêt de tous (problème des zones blanches).

La pandémie a révélé ceux du « background » : routiers, éboueurs, caissières, aides-soignantes, employés des pompes funèbres, aux salaires indécents qui ne correspondent pas aux services rendus.

Attention à l’écart entre ouvriers, employés et cadres. Le monde se retrouve, comme hier, avec des « having » et des « having not » prêts à se révolter dans un monde de grande violence à venir. Tous devraient apprendre à apprécier ce dont ils disposent.

« La société de consommation ne rend pas heureux » soulignait Jean-Paul II, tandis que le grand Dostoïevski soulignait que « l’argent, c’est de la liberté frappée » ! Où est la juste mesure dans notre monde frappé, justement, par l’hybris, la démesure inhumaine ?

L’Europe, rêve de paix et de prospérité pour beaucoup, est un échec, comme le prouvent le départ de l’Angleterre, les provocations de certains pays de l’est, l’immobilisme des pays du nord face aux difficultés de ceux du sud, l’absence de politique industrielle et de défense, l’abandon d’une véritable politique agricole, l’absence d’une politique de santé publique.

Mais il y a eu plus grave : la ratification du Traité de Lisbonne, en 2005, contre l’avis de 55% de Français qui avaient voté contre, d’où le procès d’une Europe plus technocratique que démocratique.

L’Europe risque-t-elle une sortie de l’histoire ? Elle s’est laissé surprendre par l’éloignement, pour ne pas dire, l’hostilité de l’Amérique de la présidence Trump (et de ses prédécesseurs). Elle est longtemps restée plus offerte qu’ouverte au commerce  international, particulièrement vis-à-vis d’une Chine dont elle n’a pas exigé la réciprocité sur ce plan essentiel. L’interdépendance à ce niveau est une dépendance.

Le dur prix payé aujourd’hui est la montée des populismes, facilitée par la tyrannie des images et des réseaux sociaux. Ils devront faire place à un souverainisme de bon aloi, ce qui engage la responsabilité des dirigeants actuels.

Le grave problème qui se pose est la non-protection des données personnelles.

Ce rapprochement de la vie publique et de la vie privée est promesse d’esclavage et de tyrannie, domaine où la Chine a une longueur d’avance et où se joue la suprématie mondiale (dans un monde post-américain ?).

De surcroît, l’homme est-il fait pour être le consultant permanent d’écrans de tous formats (addiction aliénante et déshumanisante, favorisée par un lâche anonymat et qui n’est pas maîtrisée).

Tout cela, en effet, a une résonnance géopolitique.

Quid de la Russie, européenne, mais eurasiatique aussi ? La montée en puissance des empires (où l’on est un sujet) est menaçante pour les démocraties où l’on est citoyen.

Chine et Amérique, Inde et Russie sont encore engoncées dans la course à la puissance qui anéantit un Moyen-Orient et une Afrique perclus de fractures…

Est-il trop tard pour que l’Europe se réapproprie la révolution numérique ?

Est-il trop tard pour que ses ressortissants vivent pour « être plus » et non dans un « paraître » qui privilégie, dans sa perversité, l’individualisme. Un individualisme qui tourne le dos aux valeurs collectives faites d’empathie et de générosité.

Il faut quitter, souligne Hubert Védrine, le monde de l’impréparation, des multi dépendances, de l’insécurité financière, de l’irresponsabilité écologique. II s’agit, désormais, de faire mieux avec moins, car « nous ne possédons pas la terre, nous l’empruntons à nos enfants ».

Faire mieux, en y payant le prix du temps humain, du travail bien fait, dans un monde de patries qui fraternisent dans le temps retrouvé…

Claude CHANCEL, Auditeur IHEDN, Ancien directeur des études de l’AR-18

Covid-19 : Et si tout le monde s’était trompé ?

 – 05:00 par Marcel Gay

Une nouvelle théorie physiopathologique prévaut désormais dans le milieu médical : on soignerait les patients pour une pneumonie virale alors qu’il faudrait les traiter pour des troubles d’origine vasculaire. Explications.

Depuis l’apparition, début janvier 2020, de la maladie Covid-19 provoquée par le coronavirus SARS-CoV2, on constate que médecins et chercheurs sont complètement désemparés.
Ils ne comprennent pas cette nouvelle pathologie. Les plus savants se succèdent sur les plateaux de télévision pour asséner des vérités que d’autres, aussitôt, viennent contredire. On est passé de « la grippette » du début janvier 2020 à « la guerre contre un ennemi invisible » de la mi-mars.
Le protocole du Pr Raoult, à Marseille, a provoqué une controverse planétaire doublée d’une querelle politico-médiatique.
A l’évidence, la communauté scientifique et médicale se déchire car elle ne sait pas grand-chose sur les origines et le comportement de ce coronavirus, sur ses effets pathologiques, et surtout sur la manière de soigner les nombreux patients qui développent des formes graves de la maladie.
Or, depuis son identification en Chine en novembre 2019, le coronavirus a infecté près de 2,5 millions de personnes dans le monde et provoqué 166.000 décès dont plus de 20.000 en France. Et ce n’est certainement pas fini.

La cause et ses effets

Et voilà que des voix s’élèvent pour dire que le problème a été pris à l’envers. Des médecins de plus en plus nombreux, en France et dans le monde, affirment qu’il faut traiter la cause et non pas ses effets.
Des médecins à New-York, à Bologne, à Grenoble et ailleurs constatent chez leurs patients que le Covid-19 provoqué par le virus SARS-CoV2 ne crée pas de SDRA (Syndrome de Détresse respiratoire Aigu), mais un trouble hypoxémique d’origine vasculaire (un manque d’oxygène dans le sang d’origine vasculaire par thrombo-embolies diffuses, autrement dit des « caillots » dans les vaisseaux).
« C’est comme si les patients étaient subitement dans un avion à 9000 mètres d’altitude et que la pressurisation de la cabine diminuait progressivement, constate le Dr Cameron Kyle-Sidell, médecin urgentiste, responsable d’un centre Covid-19 à New-York. Les patients sont lentement privés d’oxygène. »
Même raisonnement de la part du Pr Sandro Giannini à Bologne. Pour ce médecin, « la cause de la mortalité des patients Covid positifs serait due à une thrombo-embolie veineuse généralisée, principalement pulmonaire.» Si tel était bien le cas, il faudrait admettre que « les intubations sont inutiles, puisqu’il faut d’abord dissoudre ou prévenir les thrombo-embolies ». En effet, il est inutile de ventiler un poumon si le sang n’arrive pas au poumon. Neuf personnes ventilées sur dix meurent d’après le Pr Giannini, car le problème est cardio-vasculaire et non pulmonaire.
Reste à comprendre pourquoi les caillots de sang se forment chez les patients atteints de Covic-19.

Nouveau traitement

Près de Grenoble, le Dr Sabine Paliard-Franco traite ses patients touchés par la Covid-19 avec des antibiotiques macrolides associés à des Céphalosporine de 3ème génération appelés C3G. Elle obtient des résultats spectaculaires. Nous l’avons contactée mais elle n’est pas autorisée par le Conseil de l’Ordre à parler à la presse.
On notera que le protocole du Pr Raoult contient également un macrolide, l’azithromycine, et de l’hydrochloroquine-Plaquenil (un anti-inflammatoire).
Enfin, trois médecins dont deux de Moselle : Denis Gastaldi (Morhange) Jean-Jacques Erbstein (Créhange) et Olivia Vansteenberghe, à Wormhout (Nord) ont mis au point une combinaison médicamenteuse à base d’azithromycine mais sans l’hydroxychloroquine prônée par le Pr Raoult. Et tous trois ont constaté une nette amélioration de l’état de leurs patients touchés par le coronavirus. Parce qu’ils traitent la cause et non pas l’effet.

Dr Jean-Jacques Erbstein* :
« Des résultats probants mais restons prudents »

– Vous faites partie des rares médecins qui proposent un traitement à leurs patients souffrant du Covid-19 avec des résultats significatifs. Pouvez-vous nous expliquer ?

– Nous ne traitons pas le Covid-19 mais nous prévenons ses complications.
Car on sait que ce virus provoque un orage cytokinique c’est à dire une grosse inflammation du corps avec des réactions immunoallergiques.
Et il existe des mécanismes thromboemboliques avec risque d’embolie pulmonaire.
Nous nous sommes posé la question de savoir comment on pouvait casser ce mécanisme pour que nos patients passent le cap des sept jours.
C’est l’étape la plus difficile surtout chez les patients qui présentent des facteurs de risque de complications (personnes âgées, obèses, cardiaques etc.).

– Quelle fut votre démarche ?

– Avec deux amis médecins Denis Gastaldi (Morhange) et Olivia Vansteenberghe, à Wormhout (Nord) nous nous sommes retrouvés sur le forum de Facebook « le divan des médecins » où viennent échanger quelque 15.000 professionnels.
En discutant, nous nous sommes aperçus que tous trois nous prescrivions de l’azithromycine bien avant que Raoult ne l’intègre dans son protocole.

– Et quelles sont les propriétés de ce médicament ?

– Il s’agit d’un antibiotique de la famille des macrolides qui a pour propriété  de provoquer une action antivirale (on ne sait ni comment ni pourquoi à ce stade) mais surtout une action anti-inflammatoire. Moi, je le connais pour prescrire cet antibiotique an long cours aux patients qui ont des bronchites.

– Cet antibiotique est prescrit seul ?

– Je prescris aussi du zinc, un oligoélément qui a une action antivirale et du Montelukast (du Singulair) contre l’asthme, un anti-inflammatoire à visée pulmonaire.
J’ajoute une héparine à dose préventive pour éviter les complications de type phlébite et embolie pulmonaire. Autrement dit pour éviter les caillots dans le sang.

– Avec quels résultats ?

– Depuis que nous avons commencé ce protocole, nous n’avons plus aucune hospitalisation. Avec les deux médecins dont je vous ai parlé, nous avons une série de 200 patients et plus une seule hospitalisation. Depuis les articles publiés dans la presse nous avons été sollicités par de nombreux médecins comme le Dr Bellaiche, à Paris. Soit au total 400 patients traités avec notre protocole.

– Jolis succès….

– Il faut rester très, très prudents. Ce ne sont que des observations. Il faut attendre le résultat des études sur ce protocole pour en tirer des conclusions définitives.
Nous avons reçu, mardi, un appel de l’Ordre des médecins nous demandant d’être ‘’prudents et discrets’’. En effet, nous avons été dénoncés par des confrères qui considéraient que nous nous faisions de la publicité. C’est évidement stupide puisque ni eux ni moi n’avons rien à faire de publicité. Le seul intérêt de communiquer sur nos résultats c’était de faire part de nos constats et d’inviter les experts à lancer des études.

– Vous n’êtes pas soutenus par la profession ?

– Si bien sûr par de nombreux médecins généralistes mais aussi des médecins de tous les continents. Car, rappelez-vous, au départ, au mois de janvier, février et même mars, les généralistes n’avaient ni masques, ni charlottes. Certains médecins l’ont payé de leur vie. Je connais beaucoup d’infirmières qui sont restées positives au Covid-19.
Après les premières semaines de sidération, on a pris la vague de plein fouet, ici en Moselle, comme en Alsace. On ne pouvait pas laisser mourir les gens sans rien faire.
Quand j’appelais le 15 on me disait ‘’quel âge’’ ? Sous-entendu, si trop vieux, qu’il reste chez lui. Les réanimations étaient pleines. Il fallait trouver quelque chose.

– Et aujourd’hui ?

– Aujourd’hui, on se fait insulter par les grands pontes.
Ils nous disent, dans 80% des cas, les gens sont guéris.
Oui, mais il faut voir dans quel état. Nous, on constate qu’il faut administrer notre protocole le plus tôt possible. Trois jours après, ils vont mieux, c’est spectaculaire. Mais, encore une fois, il convient d’attendre les résultats des études en cours avant d’avoir des certitudes.

*Jean-Jacques Erbstein est Médecin généraliste à Créhange en Moselle