L’école de l’air de Saintes, un modèle unique en France, qui accueille les élèves dès 16 ans

Mardi 28 septembre 2021 à 19:39 – Par Lise DussautFrance Bleu La Rochelle

Il n’y en a pas d’autre comme elle : l’école d’enseignement technique de l’armée de l’air, basée en Charente-Maritime, à Saintes, est unique. Elle accueille des élèves dès 16 ans, avant même leur bac, qu’ils passeront au sein de l’école. En même temps qu’un autre diplôme, militaire.

Chaque promotion de l'école d'enseignement technique de l'armée de l'air de Saintes compte actuellement  250 élèves.
Chaque promotion de l’école d’enseignement technique de l’armée de l’air de Saintes compte actuellement 250 élèves. – EETAAE722

Le site de l’école de l’air de Saintes, en Charente-Maritime, est entouré d’un grand mur d’enceinte, sur lequel il faut ajouter des barbelés. Bien différent d’un lycée habituel. C’est ici un site militaire, qui accueille et forme 250 élèves chaque année, dès 16 ans. Ce qui est rare. En général, l’armée recrute plus tard, après le bac. 

Les arpètes, c’est ainsi qu’on appelle les élèves, auront deux diplômes à leur sortie. Ils vont passer leur bac ou leur CAP dans l’école d’enseignement technique de l’armée de l’air. En même temps qu’un autre diplôme, celui-ci militaire. 

Beaucoup deviendront mécaniciens 

Les élèves commencent à Saintes à appréhender les avions sur lesquels ils seront amenés à travailler plus tard. Ici, un Alpha Jet de la patrouille de France.
Les élèves commencent à Saintes à appréhender les avions sur lesquels ils seront amenés à travailler plus tard. Ici, un Alpha Jet de la patrouille de France. © Radio France – Lise Dussaut

Le quotidien est bien différent d’un lycée traditionnel. Les élèves se déplacent en section, et en chantant, pour les longs trajets (le site est très grand). Ils sont tous en treillis et en rangers. 

Romain vient d’avoir 18 ans, il voudrait devenir mécanicien sur les hélicoptères Caracal. « La plupart d’entre eux deviendront mécaniciens dans l’armée de l’air », expose la cheffe des lieux, la colonelle Diane Géribaldi. Elle aussi porte un uniforme, comme presque tout le monde ici, sauf les « civils », c’est-à-dire, le proviseur, et certains professeurs, comme Nicolas Pin. Il connaît bien les lieux, il y travaille depuis 20 ans : « Ce qui m’a le plus déboussolé au début, ce sont les uniformes. Ce n’est pas facile de distinguer les élèves. Mais on s’y habitue. » 

L'école ne cesse d'évoluer. Elle s'est dotée dernièrement d'un drone.
L’école ne cesse d’évoluer. Elle s’est dotée dernièrement d’un drone. © Radio France – Lise Dussaut

Tout le monde n’a pas 17 de moyenne en arrivant ici

Les élèves viennent de toute la France, y compris d’outre-mer. La colonelle Diane Géribaldi insiste bien sur le fait que tout le monde a ses chances : « Et même si l’on n’a pas 17 de moyenne. » Le recrutement se fait sur dossier. L’année dernière, ils ont reçu près de 800 candidatures pour… 250 places

Et puis, « nous avons 100% de réussite dans les deux diplômes, et ce depuis plusieurs années », rajoute la colonelle. 

Le poste de pilotage d'un avion de chasse.
Le poste de pilotage d’un avion de chasse. © Radio France – Lise Dussaut
© L'école de l'air de Saintes, un modèle unique en France, qui accueille les élèves dès 16 ans