par Louis-Gilles PAIRAULT – archiviste paléographe, conservateur en chef du patrimoine, directeur des Archives départementales de la Charente-Maritime
et Albert-Michel LUC, docteur en histoire, inspecteur honoraire de l’Education nationale
le jeudi 30 janvier 2020, à 18 h, au Service historique de la Défense, enclos de Martrou, 4, rue du Port, à Rochefort.
« …Leur chef parvint à les faire taire et décida que nous serions de suite, et sous bonne garde, conduits à la ville ; une partie d entre eux s empara donc de mon compagnon, qui était tombé à terre de faiblesse et de peur, et ils sortirent du fort ; comme ils passaient la barrière, un nègre de derrière, levant son fusil, l’ajusta ; le coup manqua, un autre voulut y suppléer par un pistolet qui rata aussi ; ses protecteurs, car il en avait dans les mulâtres surtout, menacèrent les nègres, et pendant qu’ils s en allaient, ceux restant se querellèrent, firent avec leurs armes plusieurs gestes menaçants, prirent des tisons allumés… » – C’est ainsi que Polony raconte l’arrestation qui faillit lui coûter la vie, au moment de l’insurrection des esclaves de Saint-Domingue (actuelle Haïti) en 1791. – Écrit dans un style alerte, souvent émouvant, parfois sentimental, les mémoires de Claude-Vincent Polony constituent un témoignage rare et passionnant sur la traite négrière et sur la vie d’un officier de marine à la fin du XVIIIe siècle. – Conservé aux Archives départementales de la Charente-Maritime, ce manuscrit n avait jamais été publié. Claude-Vincent Polony (1756-1828) est l’un des derniers officiers négriers français. Originaire de Rochefort (Charente-Maritime), orphelin de peu de fortune, il entre d’abord dans la marine de guerre et participe à la guerre d’indépendance américaine. La paix revenue, le jeune officier se tourne vers un commerce alors florissant : la traite négrière. Il effectue trois campagnes de traite entre le golfe de Guinée et Saint-Domingue. Il raconte alors les dangers de la navigation, les maladies et les décès, les longues tractations avec les courtiers, une révolte d’esclaves, sa rencontre avec une princesse capturée, les difficultés de la revente, ses escales périlleuses à Saint-Domingue, en Guyane ou aux Antilles… De nouveau dans la marine militaire durant les guerres de la Révolution et de l’Empire, il mène activement la guerre de course, parcourt les côtes d Amérique et des Caraïbes, approche de nombreux personnages célèbres (Billaud-Varenne, Carrier, Collot d’Herbois, Philippe-Egalité…), participe au camp de Boulogne décidé par Bonaparte pour envahir l’Angleterre… C est même lui, ironie de l’histoire, qui apporte en Guyane le décret d’abolition de l’esclavage.
Chers amis, Si vous vous intéressez aux questions du Moyen-Orient et souhaitez en découvrir les racines profondes, je vous invite à assister à la conférence que je donne le mercredi 22 janvier à 17 h dans la bibliothèque du Muséum d’histoire naturelle de La Rochelle. Titre: Sèvres 1920 Lausanne 1923 ou le poids de l’Histoire sur le monde contemporain. L’analyse de ces deux traités qui mirent fin à la guerre avec la Turquie éclaire les événements actuels et explique les positions du président Erdogan. Entrée libre et gratuite. Arrivez de bonne heure. Vous avez l’affiche en PJ. Je compte sur vous. Amitiés. Philippe MOUNIER
Conférence de Stéphane LINOU Salle Michel Crépeau – Nieul-sur-Mer Lundi 13 janvier 2020 à 19 heures
Pionnier du mouvement locavore* Ancien conseiller général de l’Aude Auditeur de l’IHEDN du département de l’Aude Auteur de : « Résilience alimentaire et sécurité nationale »
Thomas GOMART Directeur de l’Institut français des relations internationales
École militaire / Amphi. FOCH
A l’approche d’un moment décisif, bifurcation historique où s’amorcent l’affaiblissement de la place relative de l’Europe, le délitement des clivages hérités de la guerre froide, et l’émergence de l’Orient, nous nous interrogeons sur notre avenir. Les crises que nous traversons (alliances fragilisées, nouveaux équilibres des puissances, dérèglement climatique, défis démographiques et migratoires, menaces liées au développement de la puissance algorithmique, apparition de nouveau moyen de manipulation des masses…), et celles que nous devons anticiper, appellent le renouvellement critique de la réflexion stratégique.
Le monde est-il devenu incontrôlable ? Thomas Gomart, directeur de l’Institut français des relations internationales, évoque « l’affolement du monde », titre de son dernier ouvrage. Ce Lundi de l’IHEDN est l’occasion de mieux comprendre avec l’auteur de cet ouvrage majeur les grands enjeux géopolitiques du moment, marqué par la recomposition inédite du système international.
Dans un contexte international incertain et changeant, les nouvelles menaces, désormais multiformes et diffuses, exigent une prise de conscience de tous les citoyens. Parce que le monde est moins lisible et plus fluctuant, les questions de défense et de relations internationales sont, aujourd’hui, au premier plan et requièrent des réponses pertinentes, des réponses auxquelles chacun doit prendre part.
Bien intégré dans la ville et dans le département depuis 1996 année de son arrivée, le Régiment d’infanterie chars de Marine (RICM) n’est évidemment pas un inconnu pour les auditeurs de l’IHEDN de Poitou-Charentes. Déjà en 2000, le RICM recevait la session régionale pour des présentations de cette unité des forces terrestres.
Précisément dans le cadre de la connaissance des forces et du
renouvellement des connaissances, une dizaine d’auditeurs de l’IHEDN du comité
de la Vienne étaient accueillis dans les murs du premier régiment de France.
L’histoire glorieuse du régiment, créé en 1916, évoquée par l’officier traditions au sein même de la salle d’honneur, a été précédée de la présentation de l’outil principal du régiment, l’AMX 10 RC par le chef de peloton et l’équipage. Le système est en cours de revalorisation, en attendant son remplacement par le Jaguar d’ici trois ou quatre ans.
Une visite du simulateur de tir complétait cette visite technique.
L’installation permet d’entraîner un peloton entier avec une économie de
moyens, puisque seuls les éléments du système de tir sont reproduits dans des
cabines en intérieur.
Pour terminer la présentation du régiment, son chef de corps,
le colonel Thomas Pieau, a passé en revue les évolutions de l’Armée de Terre
avec les conséquences sur le régiment et a fait un rapide point sur les
missions auxquelles le RICM a participé cette année et les perspectives pour
les deux ans qui viennent.
Il a évoqué l’entrée en vigueur du programme Scorpion qui se traduira par la mise en place de moyens de transmission spécifiques permettant l’échange instantané des informations recueillies sur le champ de bataille, l’arrivée du véhicule blindé à roues Jaguar en remplacement progressif de l’AMX 10 RC.
Quant aux opérations, les prochains rendez-vous sont pour
2021, avec la participation de deux escadrons blindés et l’état-major au Mali
dans le cadre de l’opération Barkhane.
L’association a apprécié la disponibilité des cadres et militaires du RICM, dans toutes les présentations de cet après-midi qui s’est terminée par un moment convivial.
Daniel BIRON
Le groupe d’auditeurs a pu avoir des explications complètes
sur l’AMX 10RC.Le colonel Thomas Pieau a détaillé les spécificités du RICM.
Une vingtaine d’auditeurs des quatre comités de l’association étaient réunis à Poitiers dans les locaux de la Compagnie républicaine de sécurité (CRS) 18. Accueillis par le commandant divisionnaire Charles Paly, commandant la CRS 18, les auditeurs ont pu découvrir les origines des compagnies républicaines de sécurité, les effectifs globaux et les modalités d’emploi de ces unités de maintien de l’ordre.
Créées en 1944, les CRS ont d’abord été régies dans le cadre régional, avant d’être régies en 1948 dans un cadre national sur le maintien de l’ordre. On compte 61 compagnies républicaines de sécurité sur le territoire national, réparties dans les zones de Défense.
Une unité est rattachée à la direction de la protection des personnalités, neuf sont des unités d’autoroute, six sont des unités motocyclistes. De manière marginale désormais, des maîtres-nageurs sauveteurs occupent des postes de secours côtiers pendant la période estivale.
Au total les CRS comptent 13.053 agents, avec un taux d’encadrement modeste composé de 300 officiers de police au total. Dans une unité de 130 hommes et femmes, on compte rarement plus de trois officiers, le commandant de CRS, un adjoint, un lieutenant de police.
La CRS 18 dépend de la direction zonale de Bordeaux qui compte huit CRS au total. Unités destinées à assurer principalement du maintien de l’ordre, le nombre de jours d’absence se situe à environ 250 jours de déplacement par an pour la compagnie. Sachant que tout le monde ne sort pas à chaque déplacement, cela correspond à 180 jours d’absence. À cela il faut ajouter les périodes de formation et d’entraînement collectif.
Après cette rapide présentation et une évocation des modes d’action en maintien de l’ordre et en sécurisation, les cadres de la CRS 18 ont présenté l’armement utilisés par les agents et le véhicule commandement permettant à la fois de diriger la manœuvre et de rester en liaison avec l’autorité local qui a réquisitionné la CRS.
Les auditeurs présents ont apprécié la qualité de l’accueil
et la possibilité de s’entretenir en direct avec le commandant de compagnie et
quelques cadres présents.
Daniel BIRON
Le commandant divisionnaire présente l’organisation des CRS.Les auditeurs se sont fait présenter le véhicule commandement de la compagnie.
Les futurs possibles de l’Accord de Paris : enjeux stratégiques de l’énergie, par Patrice Geoffron Directeur du Centre géopolitique de l’énergie et des matières premières, professeur à l’université Dauphine PSL
Retransmission en direct depuis :
l’École militaire à Paris
dans l’amphithéâtre Hardouin de la faculté de droit à Poitiers (43 place Charles de Gaulle)
dans le grand amphithéâtre (rez-de-chaussée, à droite en entrant par l’entrée centrale où se trouve l’accueil) de EXCELIA La Rochelle(ex Group Sup de Co )
le lundi 18 novembre(arrivée de préférence à partir de 18h/18h15, la retransmission commençant à 18h30).
parÉtienne KLEIN – Physicien, philosophe des sciences
Retransmission en direct depuis :
l’École militaire à Paris
dans l’amphithéâtre Hardouin de la faculté de droit à Poitiers (43 place Charles de Gaulle)
dans le grand amphithéâtre (rez-de-chaussée, à droite en entrant par l’entrée centrale où se trouve l’accueil) de EXCELIA La Rochelle(ex Group Sup de Co )
le lundi 14 octobre(arrivée de préférence à partir de 18h/18h15, la retransmission commençant à 18h30), la conférence prévue initialement le 21 octobre ayant été avancée au 14 octobre .
Physicien et philosophe des sciences, passé maître dans l’art de faire dialoguer entre elles des disciplines variées, Etienne Klein s’interroge et nous questionne :
Peut-on penser 2050 ?
Quel horizon d’action peut-on se donner ?
Comment échapper à l’obsession du court-terme qui bride notre faculté d’agir ?
Dans ce monde marqué par l’avènement de menaces inédites, telles que le dérèglement climatique, comment anticiper l’avenir ?
La prospective a-t-elle un sens, une quelconque utilité ?
L’effondrement de la Civilisation est-elle un destin crédible ?
Inaugurant un cycle de lundis ouvert à la réflexion stratégique, Etienne Klein donnera matière à penser, en donnant matière à contredire.
Nous sommes heureux de vous informer que le Comité national des conseillers du commerce extérieur de la France (CNCCEF) et l’IHEDN ont souhaité unir leurs efforts avec le CIAN et MEDEF International pour organiser une nouvelle édition du séminaire « L’Afrique en mouvement » sur le thème :
L’Arc Sahelo-Saharien, quelles opportunités dans un environnement perturbé ?
Lundi 2 décembre 2019
École Militaire (Paris)
Amphithéâtre Desvallières
Les enjeux liés à la sécurité et au développement dans cette partie de l’Afrique doivent faire l’objet d’une approche globale et mobiliser l’ensemble des acteurs concernés.
Dans ce contexte, l’objectif de ce séminaire, à guichet fermé et exclusivement sur invitation, est d’ouvrir un cadre d’échange privilégiés entre acteurs publics et privés afin d’identifier des initiatives économiques innovantes et des partenariats pertinents et solides.
Le bulletin d’inscription est à retourner au CNCCEF (Mme Morgane Schuhmann mschuhmann@cnccef.org ) au plus tard le 18 novembre accompagné du règlement des frais de participation (95 euros).
Proposé par : Jean-Marc de BOURNONVILLE, Président d’honneur de la Commission Afrique des CCEF et Membre Associé (C-17)