Covid-19 : Et si tout le monde s’était trompé ?

 – 05:00 par Marcel Gay

Une nouvelle théorie physiopathologique prévaut désormais dans le milieu médical : on soignerait les patients pour une pneumonie virale alors qu’il faudrait les traiter pour des troubles d’origine vasculaire. Explications.

Depuis l’apparition, début janvier 2020, de la maladie Covid-19 provoquée par le coronavirus SARS-CoV2, on constate que médecins et chercheurs sont complètement désemparés.
Ils ne comprennent pas cette nouvelle pathologie. Les plus savants se succèdent sur les plateaux de télévision pour asséner des vérités que d’autres, aussitôt, viennent contredire. On est passé de « la grippette » du début janvier 2020 à « la guerre contre un ennemi invisible » de la mi-mars.
Le protocole du Pr Raoult, à Marseille, a provoqué une controverse planétaire doublée d’une querelle politico-médiatique.
A l’évidence, la communauté scientifique et médicale se déchire car elle ne sait pas grand-chose sur les origines et le comportement de ce coronavirus, sur ses effets pathologiques, et surtout sur la manière de soigner les nombreux patients qui développent des formes graves de la maladie.
Or, depuis son identification en Chine en novembre 2019, le coronavirus a infecté près de 2,5 millions de personnes dans le monde et provoqué 166.000 décès dont plus de 20.000 en France. Et ce n’est certainement pas fini.

La cause et ses effets

Et voilà que des voix s’élèvent pour dire que le problème a été pris à l’envers. Des médecins de plus en plus nombreux, en France et dans le monde, affirment qu’il faut traiter la cause et non pas ses effets.
Des médecins à New-York, à Bologne, à Grenoble et ailleurs constatent chez leurs patients que le Covid-19 provoqué par le virus SARS-CoV2 ne crée pas de SDRA (Syndrome de Détresse respiratoire Aigu), mais un trouble hypoxémique d’origine vasculaire (un manque d’oxygène dans le sang d’origine vasculaire par thrombo-embolies diffuses, autrement dit des « caillots » dans les vaisseaux).
« C’est comme si les patients étaient subitement dans un avion à 9000 mètres d’altitude et que la pressurisation de la cabine diminuait progressivement, constate le Dr Cameron Kyle-Sidell, médecin urgentiste, responsable d’un centre Covid-19 à New-York. Les patients sont lentement privés d’oxygène. »
Même raisonnement de la part du Pr Sandro Giannini à Bologne. Pour ce médecin, « la cause de la mortalité des patients Covid positifs serait due à une thrombo-embolie veineuse généralisée, principalement pulmonaire.» Si tel était bien le cas, il faudrait admettre que « les intubations sont inutiles, puisqu’il faut d’abord dissoudre ou prévenir les thrombo-embolies ». En effet, il est inutile de ventiler un poumon si le sang n’arrive pas au poumon. Neuf personnes ventilées sur dix meurent d’après le Pr Giannini, car le problème est cardio-vasculaire et non pulmonaire.
Reste à comprendre pourquoi les caillots de sang se forment chez les patients atteints de Covic-19.

Nouveau traitement

Près de Grenoble, le Dr Sabine Paliard-Franco traite ses patients touchés par la Covid-19 avec des antibiotiques macrolides associés à des Céphalosporine de 3ème génération appelés C3G. Elle obtient des résultats spectaculaires. Nous l’avons contactée mais elle n’est pas autorisée par le Conseil de l’Ordre à parler à la presse.
On notera que le protocole du Pr Raoult contient également un macrolide, l’azithromycine, et de l’hydrochloroquine-Plaquenil (un anti-inflammatoire).
Enfin, trois médecins dont deux de Moselle : Denis Gastaldi (Morhange) Jean-Jacques Erbstein (Créhange) et Olivia Vansteenberghe, à Wormhout (Nord) ont mis au point une combinaison médicamenteuse à base d’azithromycine mais sans l’hydroxychloroquine prônée par le Pr Raoult. Et tous trois ont constaté une nette amélioration de l’état de leurs patients touchés par le coronavirus. Parce qu’ils traitent la cause et non pas l’effet.

Dr Jean-Jacques Erbstein* :
« Des résultats probants mais restons prudents »

– Vous faites partie des rares médecins qui proposent un traitement à leurs patients souffrant du Covid-19 avec des résultats significatifs. Pouvez-vous nous expliquer ?

– Nous ne traitons pas le Covid-19 mais nous prévenons ses complications.
Car on sait que ce virus provoque un orage cytokinique c’est à dire une grosse inflammation du corps avec des réactions immunoallergiques.
Et il existe des mécanismes thromboemboliques avec risque d’embolie pulmonaire.
Nous nous sommes posé la question de savoir comment on pouvait casser ce mécanisme pour que nos patients passent le cap des sept jours.
C’est l’étape la plus difficile surtout chez les patients qui présentent des facteurs de risque de complications (personnes âgées, obèses, cardiaques etc.).

– Quelle fut votre démarche ?

– Avec deux amis médecins Denis Gastaldi (Morhange) et Olivia Vansteenberghe, à Wormhout (Nord) nous nous sommes retrouvés sur le forum de Facebook « le divan des médecins » où viennent échanger quelque 15.000 professionnels.
En discutant, nous nous sommes aperçus que tous trois nous prescrivions de l’azithromycine bien avant que Raoult ne l’intègre dans son protocole.

– Et quelles sont les propriétés de ce médicament ?

– Il s’agit d’un antibiotique de la famille des macrolides qui a pour propriété  de provoquer une action antivirale (on ne sait ni comment ni pourquoi à ce stade) mais surtout une action anti-inflammatoire. Moi, je le connais pour prescrire cet antibiotique an long cours aux patients qui ont des bronchites.

– Cet antibiotique est prescrit seul ?

– Je prescris aussi du zinc, un oligoélément qui a une action antivirale et du Montelukast (du Singulair) contre l’asthme, un anti-inflammatoire à visée pulmonaire.
J’ajoute une héparine à dose préventive pour éviter les complications de type phlébite et embolie pulmonaire. Autrement dit pour éviter les caillots dans le sang.

– Avec quels résultats ?

– Depuis que nous avons commencé ce protocole, nous n’avons plus aucune hospitalisation. Avec les deux médecins dont je vous ai parlé, nous avons une série de 200 patients et plus une seule hospitalisation. Depuis les articles publiés dans la presse nous avons été sollicités par de nombreux médecins comme le Dr Bellaiche, à Paris. Soit au total 400 patients traités avec notre protocole.

– Jolis succès….

– Il faut rester très, très prudents. Ce ne sont que des observations. Il faut attendre le résultat des études sur ce protocole pour en tirer des conclusions définitives.
Nous avons reçu, mardi, un appel de l’Ordre des médecins nous demandant d’être ‘’prudents et discrets’’. En effet, nous avons été dénoncés par des confrères qui considéraient que nous nous faisions de la publicité. C’est évidement stupide puisque ni eux ni moi n’avons rien à faire de publicité. Le seul intérêt de communiquer sur nos résultats c’était de faire part de nos constats et d’inviter les experts à lancer des études.

– Vous n’êtes pas soutenus par la profession ?

– Si bien sûr par de nombreux médecins généralistes mais aussi des médecins de tous les continents. Car, rappelez-vous, au départ, au mois de janvier, février et même mars, les généralistes n’avaient ni masques, ni charlottes. Certains médecins l’ont payé de leur vie. Je connais beaucoup d’infirmières qui sont restées positives au Covid-19.
Après les premières semaines de sidération, on a pris la vague de plein fouet, ici en Moselle, comme en Alsace. On ne pouvait pas laisser mourir les gens sans rien faire.
Quand j’appelais le 15 on me disait ‘’quel âge’’ ? Sous-entendu, si trop vieux, qu’il reste chez lui. Les réanimations étaient pleines. Il fallait trouver quelque chose.

– Et aujourd’hui ?

– Aujourd’hui, on se fait insulter par les grands pontes.
Ils nous disent, dans 80% des cas, les gens sont guéris.
Oui, mais il faut voir dans quel état. Nous, on constate qu’il faut administrer notre protocole le plus tôt possible. Trois jours après, ils vont mieux, c’est spectaculaire. Mais, encore une fois, il convient d’attendre les résultats des études en cours avant d’avoir des certitudes.

*Jean-Jacques Erbstein est Médecin généraliste à Créhange en Moselle

Les nouvelles capacités de surveillance à très longue portée

Dans son numéro N° 2684 du 17 avril 2020, la revue “Air & Cosmos” présente un dossier très intéressant sur les différents types de radar à très longue portée mis en oeuvre par la Russie, la Chine et l’Iran.

Si l’origine de certaines perturbations n’est pas encore identifiée, les radio-amateurs comprendront pourquoi une partie des fréquences de la bande qui leur est octroyée sont brouillées.

Ce document est un peu technique mais la conclusion ouvre un large champ de réflexions.

Alain BELLANGER

Lettre de Mario FAURE aux Présidents des AR

Chères et chers camarades,

J’espère que vous et ceux qui vous sont chers sont en bonne santé en cette période difficile. Des auditeurs m’interrogent pour savoir ce que nous pouvons faire pour nous rendre utiles. A part ceux qui peuvent rejoindre la réserve sanitaire ou d’autres réserves, le meilleur service à rendre est de nous montrer exemplaires dans le respect des consignes données par le gouvernement. La situation n’est pas simple et les sources d’inquiétude ne manquent pas : santé de nos proches et de nous-mêmes, conjoncture économique, remise en cause au moins temporaire de nos modes de vie… C’est dans ces circonstances qu’il faut montrer du sang-froid et ne pas céder au catastrophisme trop souvent ambiant. Voilà le sens des messages à transmettre à nos entourages.

L’IHEDN connaît, comme le reste du Pays, un choc dans le déroulement de ses activités. Sa réforme est à l’ordre du jour. En dépit des incertitudes et des imperfections de communication, les orientations annoncées, notamment pour les sessions régionales, sont positives. L’Union se réjouit que le message qu’elle a formulé dès le début des réflexions sur l’importance de l’ancrage territorial ait été entendu. Après les arbitrages gouvernementaux, on est loin du projet initial annoncé en septembre 2019 par le Général directeur d’une division par deux du nombre des sessions régionales et de leur effectif. Au contraire c’est vers un doublement des sessions régionales que l’on se dirige. Isabelle Beauvais, en qualité de vice-présidente de l’Union au titre des Associations régionales, a lancé une consultation auprès de vous pour que vos idées soient exprimées et portées par l’Union. Des points d’interrogation subsistent sur le futur des sessions régionales : leur contenu pédagogique, leur animation et leur coût restent à définir. Une chose est sûre cependant, c’est que le développement des formations régionales va accroître le potentiel de rayonnement de nos Associations et renforcer le poids démographique des régionales dans la communauté des auditeurs. Le moment venu, il conviendra que l’Union s’adapte à cette nouvelle donne.

Pendant cette période de confinement, l’Union poursuit ses travaux et enregistre des avancées significatives. En premier lieu une commission pour la promotion de l’esprit de défense (CPEDEF) a eu lieu pendant la crise sanitaire. Elle s’est tenue de manière dématérialisée et a pris en compte les reports d’actions des trinômes académiques qui étaient programmées ce printemps. Le financement sera au rendez-vous.

Nous avons reçu les ouvrages édités par la Documentation française relatant les travaux du Forum de Strasbourg. Les exemplaires qui vous sont destinés sont en attente d’une reprise des services postaux et vous seront expédiés dès que possible. Vous pourrez les utiliser pour vos actions de rayonnement.

Un prochain numéro de Défense est en cours de finalisation par la rédaction, en dépit des contraintes de confinement, sur un thème original, incluant le lien-sécurité défense si pertinent en ce moment. Ce numéro sera bien imprimé et expédié aux abonnés comme à l’accoutumée. On peut espérer que, sous votre impulsion, l’accès gracieux à la version électronique du précédent numéro, d’une part, et un temps plus propice à la lecture, d’autre part, auront poussé vos adhérents encore non abonnés à redécouvrir et apprécier cette actualisation des connaissances, à la fois attrayante et inventive, qui fait le lien dans tout notre réseau.

Le projet d’e-annuaire, décisif pour la modernisation de nos instruments de travail, est en fin de phase de tests. Je remercie l’équipe qui s’en est occupé avec efficacité sous la conduite de Bernard Besson, vice-président de l’Union et responsable de la Commission Organisation. Avec l’implication des membres de cette dernière appuyés par ceux de la Commission Cyber de Julien Roitman, et notamment Pierre-Guillaume Gourio-Jewell, nous avons défini un cahier des charges, sélectionné un maître d’œuvre et finalisé l’instrument et ses procédures. Les fonctionnalités de l’e-annuaire vont bien plus loin que celles d’un banal annuaire et vous permettront des avancées pratiques dans votre animation et votre gestion. L’ouverture, d’abord aux administrateurs que vous avez désignés, puis à chacun de vos adhérents est imminente et vous recevrez l’information requise dans les tous prochains jours. Ainsi aurons-nous réussi à remettre sur les bons rails un projet qui, depuis plusieurs années, était encalminé par un défaut de conception initiale et un choix inadapté dans la maîtrise d’œuvre.

L’annuaire 2020 est finalisé mais le prestataire de service qui le réalise, la société FFE, n’est pas en mesure de le faire imprimer et router, compte tenu du confinement. Il semble improbable que la situation se débloque avant l’été et, sur la suggestion de FFE, nous allons procéder pour la première fois à une mise en ligne qui permettra à chacun, à jour de cotisation à fin 2019, de télécharger l’annuaire 2020.

Vous comprendrez aisément que toutes ces actions ayant un coût, les finances de l’Union sont fortement sollicitées. Or, comme je vous l’ai écrit à plusieurs reprises, ce sont les versements des cotisations à l’Union qui lui permettent de réaliser ces prestations à votre profit. Depuis de nombreuses années, l’irrégularité des versements faits par les Associations oblige cette dernière à faire l’avance des fonds. Notre trésorerie a des limites et je suis particulièrement vigilant sur notre situation financière. Je vous ai rappelé, le 5 mars 2020, la décision du Conseil d’administration de procéder avant le 31 mars de chaque année au versement équivalent à au moins 50 % de vos cotisations de l’année n-1. Cette obligation, dont le caractère indispensable est pourtant aisément compréhensible, n’a pas été respectée par tous cette année. Notre trésorerie n’est pas inépuisable et je n’admets pas que les efforts déployés par les responsables de l’Union pour gérer au plus près nos finances soient compromis par la négligence de certains.

Aussi ai-je donné comme instruction que, tant l’annuaire 2020 que l’e-annuaire, ne soient délivrés qu’à ceux d’entre vous qui sont à jour de versement. Ces instruments ont un coût et il est normal de les réserver en priorité à ceux qui les financent. Bien évidemment, ceux qui se mettront à jour de leurs obligations vis-à-vis de l’Union seront au fur et à mesure servis.

Pour terminer votre information et partager avec vous les soucis de l’Union, nous avons appris par hasard que le commissaire aux comptes désigné pour 6 ans par notre dernière Assemblée générale – et qui avait accepté cette mission – a cessé au début de l’année de figurer sur la liste officielle des commissaires aux comptes. Il n’a pas jugé bon d’en avertir l’Union, ce qui constitue un manquement caractérisé à ses obligations professionnelles. La chose est d’autant plus surprenante qu’il s’agit d’un auditeur. Je lui ai adressé une lettre recommandée pour lui signifier mon mécontentement et nous réserver toutes les voies de droit, notamment auprès du président d’Île-de-France de l’Ordre des experts comptables. Pour l’instant, nous lui cherchons un remplaçant que nous devrons proposer à une Assemblée générale réunie pour la circonstance.

Or le fonctionnement régulier de nos instances est perturbé par le confinement. Nous allons utiliser les facilités données par les ordonnances gouvernementales en la matière, qui autorisent le report des AG statutaires jusqu’à la fin 2020 ainsi que la tenue d’AG à « huis clos ». Nous nous dirigeons vers une AG par télévote pour nommer le nouveau commissaire aux comptes et vers une AGO à l’automne, en fonction des décisions que prendra le Conseil d’administration.

Je sais que la situation actuelle rend aussi difficile pour vous la réalisation de vos actions. Nous vous avons informés de ce qui touche aux Trinômes académiques et au SNU. Il est clair que le premier semestre sera largement amputé. Mais je connais votre capacité d’adaptation, que certains d’entre vous ont montrée en organisant des télé-événements. Je les en félicite. Le travail de la Communauté des auditeurs, comme celui de l’Institut lui- même, s’inscrit dans la durée. C’est en tenant compte de ce caractère qu’il serait utile que nous orientions nos réflexions pour améliorer la résilience de notre Pays et, ainsi, continuer à servir utilement la France.

Croyez, chères et chers camarades, à mes sentiments dévoués pour notre Union et, pour vous, à ma fidèle amitié.

Mario FAURE – Président de l’Union-IHEDNParis, le 16 avril 2020

Revue Défense N° 202 – Les enjeux du désarmement (Télécharger en ligne)